Le jeu vidéo n’est pas seulement un divertissement. Pour Kid Paddle, c’est toute sa vie. Avec son pote Horace, ils s’inventent des aventures extraordinaires.

4e de couverture
Pleins de gags « énaurmes », en une ou deux planches chacun, dans cet excellent opus.
Kid et ses copains sont toujours présents, confrontés au papa, à la soeur, au gérant de la salle de jeux. Mais il y a aussi le papy, le professeur cool, le vendeur de tickets de cinéma. De grand moments, où la majorité des actions de ce que tente Kid tombe à l’eau (mais c’est souvent Horace qui paie les ports cassé !).
Cours de maths irrésistibles, disputes avec la soeur, imaginaire du père pris pour un super-héros… tout un paquet de drôleries concoctées par un Midam en grande verve.
Aussi : quelques gags sans paroles mettant en scène le petit barbare.

Mon avis
Kid Paddle est l’exemple des bd jeunesse d’un autre temps qui s’adresse aux garçons. Toutefois, nous sommes loin de représentations très clichées, comme « Cédric » ou « Le petit Spirou ». La famille est déjà moins présente et surtout sous la forme d’un père qui travaille et d’une mère au foyer. Bien souvent, le papi reste à la maison. Ils sont plus drôles que les grands-mères. Ici, Kid Paddle a une petite soeur très studieuse et sérieuse. Donc, comme elle est intelligente, elle doit être moquer. Par conséquent, elle dénonce son frangin et donc joue le rôle de cafteuse. En effet, elle est un peu cliché dans sa représentation. Lui est téméraire avec une image débordante. Par conséquent, l’école passe au second rang. Aidé de son meilleur ami, Horace, tout devient possible. Il a un physique de scientifique avec l’apparat avec des lunettes et une blouse blanche. On trouve des expériences loufoques et qui doivent être amusantes. Midam ne prend pas vraiment son lectorat pour des simplets. En effet, on a des personnages assez clichés mais il y a tout de même de la réflexion plus élaborées. Tout ça dans un monde du jeu vidéo fictif avec des monstres hideux et cruels. Cet univers avec un héros et des bébêtes méchantes sont omniprésents et sortent souvent du cadre de l’écran de télévision. Le père est souvent présent et ne comprend rien à ce qui se déroule. Forcément, cela amène des situations comiques avec des quiproquos. Étonnamment, même en étant adulte, on rit parfois sans trop sentir le décalage. Le bédéaste a déjà prouvé sa finesse et son ingéniosité avec la série « Grrreeny » autour de l’écologie, qui a plus d’esprit critique. Les gags vont de 1 à 5 pages. Cela demande aussi bien d’avoir un esprit de synthèse pour arriver à faire rire de l’essentiel. Toutefois, cela ne donne pas envie d’aller plus loin dans la découverte de la série. Plus de doute que cela pourra plaire à des plus jeunes.

Une lecture assez sympathique, légère qui change les idées. On ne voit plus les monstres du même oeil.

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Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.