
Gargamel se languit chez lui tout seul. Pour le distraire afin qu’il évite de dévorer des schtroumpfs, il se prépare un piège de l’amour. Seulement, le sorcier n’est pas prêt à ne pas tricher pour conquérir le coeur d’une demoiselle.
4e de couverture
Gargamel est fatigué de ses échecs successifs pour capturer les Schtroumpfs. Il se surprend même à penser à autre chose, à rêver à l’âme-soeur… Qu’à cela ne tienne, les Schtroumpfs ne demandent pas mieux que de l’aider à trouver une occupation moins dangereuse pour leur sécurité. Reste à trouver une candidate capable de tomber amoureuse d’un affreux sorcier…

Mon avis
On pourrait avoir l’impression complètement folle et improbable qu’avec le temps, la qualité scénaristique allait en s’améliorant. La chance, c’est que très vite, on déchante. Les clichés ont la vie très dure et ici ils sont explorés à leur maximum. On vient très vite à se demande quelle jeunesse on veut demain. Apparemment, des individus qui pensent que les femmes sont des objets et des êtres d’une très grande superficialité. Et à cela, on rajoute que le consentement, c’est juste une idée stupide, rien de plus. Au début, on pourrait que cela pourrait être bien de trouver une personne pour Gargamel. Mais pas qu’il fallait qu’elle soit jeune, belle et assez tolérante. Surtout pas quelqu’un qui pourrait lui correspondre ou qui pourrait être complémentaire. Donc un homme vieux, pingre et cruel doit être forcément avec une damoiselle belle, mince et avec une belle poitrine qu’elle sait mettre en avant. Pourquoi pas rajouter vierge dans le portrait idéal. Est qu’un lecteur de 10 ans sait ce que c’est? Non, alors il faut déployer des stratagèmes malhonnêtes pour plaire. Comment faire sinon quand on a rien pour séduire? Pour optimiser une réponse positive pour qu’une femme vienne chez lui, il doit changer. Il faut qu’il soit muscler, cheveux gominés et aussi savoir être un grand menteur pour lui faire croire des choses. Les femmes sont tellement superficielles donc il faut explorer les codes du mensonge et de l’hypocrisie. Il nettoie chez lui et change d’habit. Tout ça grâce à des schtroumpfs. Ceux qui ont le droit à un nom sont forcément dans l’excès comme celui qui cuisine, qui bricole, qui dessine… On ne va pas trop s’attarder sur le cliché de l’homosexuel. Pour donner une pointe de connaissance, on retrouve la schtroumpfette qui a été exclu du village car elle perturbait tous les schtroumpfs. Une fille c’est nuisible, donc elle vit seule dans la forêt, rejeté. Pourquoi avoir une copine? « Moi aussi, j’aurais dû me trouver une compagne! Elle cuisinerait de bons petits plats pendant que je me reposerais au coin du feu… » (p. 4). Il veut une boniche qui ne lui coûte rien et qui est à son service. Ecrire ça en 2014 est vraiment très rétrograde et navrant. On trouve même un propos grossophobe. Est-ce étonnant au final? Pour la fin, on fait un clin d’oeil à Blanche Neige où un homme l’embrasse sans consentement et prend la femme sans même se préoccuper de savoir comment elle va. Ce n’est pas encore aujourd’hui que l’image des femmes va être positive dans la série des Schtroumpfs.
Une lecture au combien très décevante qui sous couvert d’humour, on peut mettre la femme comme une chose sans valeur. Est-ce que cela aurait été drôle si les genres avaient été différent?
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