
Jeannette Pointu est vraiment de toutes les aventures. Rien ne l’effraie bien au contraire. De toute façon, les criminels finissent toujours en prison ou meurent.
4e de couverture
Lorsqu’elle arrive dans le sud de la France pour une série de reportages sur les pompiers du ciel, Jeannette ignore encore qu’elle va devoir affronter de mystérieux plongeurs, risquer sa vie dans un sous-marin expérimental, exhumer un cimetière de mammouths, découvrir une algue tueuse, affronter un incendie de forêt, découvrir une galère romaine, apprivoiser un phoque moine et être emprisonnée vivante dans une grotte immergée !

Mon avis
Marc Wasterlain nous emmène dans les Calanques près de Marseille. Une aventure mêlant des découvertes archéologiques sous-marines, une algue envahissante, une grotte préhistorique, des plongeurs illégaux et des personnages mal intentionnés qui convoitent le trésor. Le scénariste joue sur le contraste entre la beauté de la nature avec la mer, les fonds sous-marins, les grottes et la menace humaine, ce qui donne du relief à l’aventure. Les méchants restent toujours assez reconnaissables. Ils sont en plus sans pitié car tuer reste normal. La vie d’un.e inconnue versus de l’argent. On verra des cadavres comme si c’était une chose ordinaire. C’est un peu dérangeant. Le doute n’est pas très permis. On peut se demander si c’est très éthique pour une bande dessinée jeunesse? Au final, on sait Jeannette Pointu s’en sortira vivante qu’importe les risques qu’elle prend. Le scientifique est reconnu pour ses compétences sauf de savoir convaincre des néophytes.
Le rythme est soutenu, les péripéties nombreuses. Mais parfois la surabondance d’événements fait que certaines scènes paraissent un peu comprimées, ce qui nuit à la montée en tension graduelle. On en a trop tout le temps.
Le style graphique est reconnaissable et sans jamais dérogé à la règle. Le bédéastes se fait plaisir en diversifiant les lieux d’action avec la mer, les fonds marins et bien entendu des grottes avec des dessins d’animaux sur des parois. Des représentations hors du commun qui pourrait changer l’histoire. C’est bien de montrer ces aspects. Après, on n’apprend rien de spécial et on ne ressort pas avec des connaissances. Une fois encore, les enfants sont mis en avant et souligne leur courage et leur détermination. A l’exception de Momo. Il est gros donc il passe son temps à manger, est maladroit et de mauvaise foi. Le cliché du gros qui ne pense qu’à la nourriture est décevant. Et surtout cela légitime qu’il est normal de les discriminer et les enfants peuvent en faire de même. L’autre chose repose sur la sexualisation de Jeannette Pointu. Encore une fois, on assiste à des scènes où elle se déshabille, elle va être en bikini alors que tout le monde porte des choses plus couvrantes et porte des shorts courts quand les autres ont des pantalons et des manches longues. Serait-elle moins performante si on ne voyait pas son corps et si l’on ne mettait pas en avant sa poitrine? Serait-elle moins intéressante sans cela? Heureusement qu’il y a des hommes pour lui venir en aide car comme d’habitude elle n’en fait qu’à sa tête. A part être une tête brûlée, capable de conduire de nombreux véhicules et avoir plusieurs cordes sportifs à son arc, elle ne réfléchit pas. Qu’importe les conséquences car elle s’en sort toujours. Pour la morale, il faut repasser. Les propos misogynes semblent normales tout comme ceux qui soulignent qu’elle est un objet de désir aux yeux des hommes. Sa beauté lui ouvre des portes sinon on l’aurait déjà jeté. On doute que le personnage inspire des petites filles.
Une aventure assez dense dans laquelle on n’a pas eu le temps de s’ennuyer. Jeannette Pointu n’arrive pas à tenir en place et risque toujours sa vie.
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