Quelqu’un fomente en secret une action contre le roi. Par chance, Johan place l’honneur avant tout et déjouera le piège. En plus, il se fera un ami qui deviendra son allié.

4e de couverture
François le bûcheron est déprimé à cause d’un certain Pirlouit, qu’il pense être un lutin ou un démon, qui depuis quelque temps hante le Bois aux Roches, terrifiant les habitants de la région et volant leurs provisions. Revenant au château, le roi demande à Johan de préparer l’arrivée de la princesse Anne, sa nièce, et d’en savoir un peu plus sur ce Pirlouit. Après l’avoir trouvé, pourchassé et rattrapé, il se rend compte que le lutin est inoffensif. Alors que de retour au château Johan s’apprête à en parler au roi, un serviteur annonce que la princesse Anne a été enlevée, Pirlouit est par traîtrise accusé d’avoir commis ce forfait.

Mon avis
Nous voilà au troisième tome où enfin Johan et Pirlouit se rencontre. Johan est un brave jeune homme qui veut toujours rendre justice. On est vraiment à la limite de la caricature du très gentil héros, incorruptible qui veut protéger la veuve et l’orphelin. N’oublions pas que l’histoire est paru dans Spirou en 1955 puis en album en 1956. Ainsi on comprend la forme de puritanisme très présent, même sous prétexte de récit dans le Moyen Age. Donc, c’est sans trop de crainte que vous pouvez les mettre à disposition des enfants. Vous ne trouverez aucun gros mot, aucune scène de violence et aucune femme entreprenante. Le langage est châtié avec même des mots d’une autre époque. Les personnages principaux veulent mettre la vérité et la justice avant tout. On sait que de toute façon, les criminels finiront en prison. Pas tous, puisque l’on retrouve un filou qui arrive toujours à trouver les mailles du filet. Il sera un personnage récurrent du vilain. D’ailleurs, physiquement, il en reste la caricature, grand, maigre, visage émacié et nez pointu. Les clichés restent de mise avec un roi, pantouflard, gros et un peu simplet. La princesse est blonde, pas du tout maline et mince. Grâce au concept d’honneur, Johan montre son savoir faire dans l’écoute, le combat et la stratégie. Impossible de ne pas le trouver attachant même s’il ne semble pas avoir de personnalité. Il répond juste à des concepts propres à son statut social. Pour contrecarré son côté un peu fermé et ennuyant, Pirlouit arrive et impose du dynamisme. Déjà physiquement il est différent. Il est petit et blond, donc victime de discrimination. Par conséquent, il a du apprendre à ruser pour s’en sortir. Sa taille fait que son destrier est une chèvre : biquette. Grâce à elle, des criminels ont eu bien des maux aux fesses. Tout est classique aussi bien dans la structure de l’histoire que la mise en page. Cela se laisse lire et permet de trancher avec la bande dessinée moderne qui a cassé tous les codes. Ainsi on s’en rend vraiment compte des évolutions de société et de regard du monde. De plus, on a d’autres petites histoires en fin où l’humour est de mise avec des situations rocambolesques.

Une lecture intéressante qui nous fait remonter dans le temps et nous montre la richesse d’un art à l’époque assez contraint.

2 réponses à « Johan et Pirlouit – Tome 3 – Le lutin du bois aux roches – Peyo »

  1. Avatar de belette2911

    Pirlouit, c’est le capitaine Haddock de Tintin, il est là pour contrebalancer le côté rigide d’un Tintin ou d’un Johan. Le trublion. Je l’adorais et je l’aime toujours bien, ce Pirlouit.

    1. Avatar de noctenbule

      Tu as tout à fait raison. Cela donne plus de dynamisme au récit. Même s’il fait des farces, il est gentil Pirlouit. L’art du ridicule ne lui fait pas peur.

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