
Des femmes sont enfermées dans un manoir. Elles tentent de vivre leur quotidien tranquillement. Seulement, les choses les plus horribles conditionnent leur vie.
4e de couverture
Une époque indéterminée qui ressemble au Moyen Âge. Un château lentement rongé par la nature.
Entre relations familiales troubles et jalousies larvées, les femmes attendent le retour des hommes partis à la chasse. Elles attendent surtout un sacrifice rituel… celui de Matilde qui doit être offerte à une divinité antique. Face à l’inexorable, seule Teresa tente de sauver sa soeur.
A la fois fable gothique, récit d’atmosphère et dénonciation de l’oppression féminine, « Bleu à la lumière du jour » est un conte noir porté par les tonalités résolument modernes de Borja Gonzàles.

Mon avis
Voilà une lecture extrêmement déroutante. Quand on découvre la couverture avec une nature luxuriante, de magnifique oiseaux bleu, une femme nue avec un regard rêveur, on s’attend à récit assez merveilleux. Pourtant, il sera totalement absent. Le fait qu’il n’y a que des femmes dans un château, propose un cadre assez malveillant. L’homme est action et la femme dans la sphère privée, inaction. Elles n’ont pas de visage, ce qui rajoute un aspect malaisant. Puis l’histoire part dans des choses assez sombres et macabres. Les situations sont toutes plus violentes et cruelles les unes des autres. Est-ce une une métaphore des liens du sang, une critique de l’union forcée, d’une société de vampire, de relations lesbiennes, l’ode à la consanguinité ou de la société patriarcale ? On s’y perd sur ce que voulait nous transmettre Borja Gonzàles. Heureusement que l’on en sait plus dans la post-face où le bédéaste explique son travail. Ce n’était pas du tout évident à comprendre. Une relecture s’avère nécessaire même si le malaise reste présent.
Un monde merveilleux laisse la place au conte gothique ou seul la noirceur à sa place.
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