La ville de Mazé doit accueillir des migrants en attente d’un retour sur leur demande. Les habitants n’apprécient pas du tout cela. Les racistes décident de se rassembler pour faire front.

4e de couverture
Le petit village de Mazé, autrefois si paisible, voit ses habitants se diviser lorsque le maire leur apprend que la vieille abbaye va être rénovée dans le but d’accueillir des réfugiés. Aristide, ancien électricien répare-tout et futur voisin des nouveaux arrivants, craint pour sa tranquillité et ne tarde pas à rejoindre le G.R.I.N.C (Groupe de Résistance à l’Invasion de Nos Campagnes) bien décidé à s’opposer à la décision du maire. Au fil des rencontres, Aristide abandonne peu à peu ses préjugés sur les migrants, encouragé par sa petite-fille Salomé. Si l’histoire d’Aristide est fictive, les parcours des migrants Olek le travailleur polonais, Mrs Smith l’hôtesse britannique ou encore Genesio fils d’immigrés catalans sont inspirés du travail mené par David Lessault, géographe, chargé de recherche au CNRS et nous rappelle que la France a toujours été une terre d’accueil.

Mon avis
Une bande dessinée qui ne manque pas de piquant. Le sujet des migrants restent toujours d’actualité et un sujet de prédilection des extrêmes droites. Le racisme dorénavant s’assume de façon décontractée. Toute ressemblance avec des situations réelles ne sont pas fortuites. Quand le maire annonce que la ville accueillera des migrants en attente de jugement sur leur avenir. De nombreux habitants signalent leur mécontentement. Ils veulent rester entre eux, entre blanc. Ils forment le G.R.I.N.C (Groupe de Résistance à l’Invasion de Nos Campagnes). Un autre groupe se forme pour accueillir les gens pour les aider dans leur transition de vie. Une lutte débute pour prouver que l’un à raison contrairement à l’autre. Le racisme devient un fait ordinaire. Pourquoi la haine des autres devraient être problématique?

Une jeune fille qui vient voir son papi l’aide à changer de point de vue. Elle l’incite à rencontrer ces gens qu’il juge dangereux. Progressivement, le papi se rend compte qu’ils sont des gens ordinaires qui ont subi les affres de la vie avec des guerres civiles ou autres problèmes. On quitte rarement sa terre sans une très bonne raison. L’angle choisit est clairement affiché dès le début. Nous sommes le fruit de métissage. Il y a des limites la réécriture constante de l’Histoire. Parmi les vieux du village, on découvre qu’ils sont issus de la migration. D’ailleurs, graphiquement c’est montré avec une frise chronologique en prenant en compte sa famille. On ne vient pas de nulle part. La jeune femme tombe amoureuse d’un migrant qui a eu sa carte car il est bon en football. Après, elle partira en Afrique pour aider sur place. Le réalisme n’est pas de mise, car on sait bien que les individus seraient assez peu sur l’ouverture et la connaissance. C’est assez moraliste car presque tout le monde change d’idée à part celui qui a sa carte de partie de l’extrême droite. Un engagement qui risque de déplaire à un grand nombre de lecteur. Cela ne séduira que les personne déjà convaincu. David Lessault, géographe, chargé de recherche au CNRS, nous rappelle que la France a toujours été une terre d’accueil. Bientôt elle ne le sera plus.

Une lecture qui montre que la diversité est un atout pour un pays. On ne peut pas toujours piliers les matières premières et laisser mourir les gens.

2 réponses à « Village global – David Lessault et Damien Geffroy »

  1. Avatar de belette2911

    Tout à fait et pourtant, nos pays ont pillé les ressources des autres ! Et maintenant, on crie au scandale parce que des gens « profitent » du système de nos pays… :/

    1. Avatar de noctenbule

      analyser globalement le problème est trop dure. Les discours simplifiés et simplistes se développent. Quand Elon sera roi du monde, il bloquera mon blog pour une pensée unique.

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