
Lucky Luke est prêt à encadrer tout type de groupe. Du moins, il croyait avant qu’on lui demande d’amener des femmes dans un village isolé. Il n’a guère le choix d’accepter.
4e de couverture
Purgatory, une petite ville de l’ouest américain, se vide de ses habitants. Bientôt, il ne reste plus que quinze personnes. Et ce sont tous des hommes. Situation pour le moins burlesque, parce qu’à l’est il y a des milliers de femmes sans hommes. Il ne restait dés lors qu’une seule alternative, faire traverser tout le pays par une caravane afin de retrouver l’âme soeur.
Et pour conduire cette caravane, c’est Lucky Luke qui est choisi. Car ce sont les femmes de l’est qui voyageront en caravane. Luke n’est pas du tout enthousiaste. Il aurait préféré des vaches ou des pionniers. Mais au vu de l’insistance du maire, il est contraint de céder. Il retrouvera Hank qui l’avait déjà accompagné lors d’une précédente aventure.

Mon avis
Une légère appréhension se fait en amont quand on regarde la couverture. Impossible que Lucky Luke puisse tomber amoureux d’une femme car cela serait contre nature. Par conséquent, c’est un album pour se moquer de la futilité des femmes. Guy Vidal trouve tous les registres possible pour se moquer de ces dames célibataires en quête d’époux. « Si nous prenons pour base les quinze couples en question et si nous admettons que chacun de ces couples peut s’attendre à engendrer une moyenne de deux ou trois enfants, votre attitude vous rend responsable de non-assistance à un nombre effroyable de personnes en danger d’inexistence! » (p. 7). En effet, il aurait pu dénoncer le fait que sans mari, ces demoiselles restent sans statut et dépende d’un homme. Sinon, elles sont considérées comme des enfants. Ce n’est pas très drôle. Même constat sur leur apparence physique, pour faire partie d’un groupe social il faut adopter les codes, sinon c’est le rejet. Là encore, il n’y a rien d’amusant. Car porter des corsets et des crinolines, n’est en rien agréable et confortable. Les quelques chiffres que l’on a prouve les soucis de santé. Donc prendre ces dames pour des femmes stupides et superficielles, c’est facile et c’est cultivé des clichés d’un autre temps. En plus, à cela se rajouter des stéréotypes physique avec l’irlandaise rousse et une cuisine peu appétissant, une asiatique petite avec un gros accent…
Pourquoi ne pas aller aussi dans les clichés de comportement avec celle qui dirige tout, donne des ordres, n’arrête pas de râler, est toujours insatisfaite… Ce n’est toujours pas drôle. A croire que les hommes qui ne sont pas venus les chercher. Quelqu’un leur a apporté à l’image d’une livraison d’objet divers. Tout est assez navrant et l’esprit du mec qui trouve drôle d’humilier les femmes, est à interroger. Surtout que la bd ne date pas des années 50. En 1985, si c’est acceptable, il n’était pas nécessaire d’en faire un album entier. On rajoute un homme efféminé donc homosexuel qui s’intéresse à la futilité. « Intuition féminine. Je suppose… » (p. 21). Le pire repose sur les phrases de fin comme le « Le mariage est une merveilleuse institution qui permet à deux êtres de supporter ensemble les difficultés qu’ils n’auraient jamais eues s’ils ne s’étaient pas mariés » (p. 46). Gloire au monde des couilles. Humilier ça en amuse toujours d’autres. Après on s’amuse qu’on les frappe, les viole et les humilie? Pour le reste, la présence des Dalton n’apporte rien à part dire que les femmes sont insupportables. Il n’y a rien d’intéressant dans cet album.
Une lecture dérangeante qui glorifie le masculinisme et la misogynie. On passe à quoi après?
L’avis de Belette : « Bref, un album qui sent la soupe réchauffée, qui est sous-exploité niveau gags potentiels, dont les Dalton n’ont rien à faire là pour si peu de cases et je ne dirai qu’une seule chose : AU SUIVANT !! »
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