
La mère de Lena est morte depuis peu. Elle décide d’aller vider la maison familiale avant de la vendre. Sur place, rien ne se passe comme prévu.
4e de couverture
Quelques temps après la mort de sa mère, Lena se rend seule dans la maison de la défunte pour y ranger ses affaires, les déménager et faire des travaux. Sa solitude s’interrompt parfois lors d’appels téléphoniques avec son compagnon, mais leurs échanges sont tendus. Pendant ses travaux, Lena se confronte aux souvenirs de sa mère, à son deuil et aux mystères de la maison. La nuit, elle est hantée par des songes et des coups de téléphone angoissants. Bientôt, Lena ne sait plus très bien distinguer ce qui est réel et ce qui est cauchemar. Maïté Grandjouan réalise un second livre néo-gothique dont la beauté noire et la puissance d’évocation des images nous subjuguent. « Lena la-très-seule » est une bande dessinée qui résonne avec les récits fantastiques d’Edgar Allan Poe, et avec le cinéma ésotérique et pénétrant de David Lynch ou Dario Argento. Après « Fantasma », Maïté Grandjouan confirme dans ce nouveau livre tout son talent et sa contribution aussi sombre que précieuse à la bande dessinée contemporaine.

Mon avis
Quelque chose nous attire dans la couverture assez mystérieuse. Une jeune femme semble dormir avec une étrange ombre sur son visage. L’aspect rose contribue à l’aspect étrange. On comprend bien que ce n’est pas un simple sommeil. La mort ne semble pas si loin. Les questions, sur ce qui peut nous attendre, sont omniprésentes. Même le titre « Lena – la-très-seule » intrigue car on veut savoir pourquoi. Donc nous n’avons pas le choix de se plonger dans l’aventure. La surprise est de taille. Au niveau graphique, on est face à des tableaux lumineux et rempli de calme.
Progressivement l’album vire au thriller psychologique. Lena reçoit des appels de sa mère morte. Comment est-ce possible? Elle cherche à comprendre comment est-ce possible. Car même lorsqu’elle couple les câbles, le téléphone sonne. Qui cela peut être? Son compagnon lui demande de rentrer car il a besoin d’elle à ces côtés. Au final, de quoi, elle a besoin? Les choses deviennent de plus en plus étrange avec cet étrange crabe venant d’un coquillage. Il coupe le fil du chargeur du téléphone portable et tente de couper un doigt de Lena. Une angoisse glaçante s’installe et s’oppose à la chaleur des couleurs. Bien que parfois, on a de l’obscurité qui se faufile qui tranche avec du rouge. Tout s’oppose et génère un trouble. Il n’y a pas de fin et c’est au lecteur d’aller plus loin dans son imaginaire ou non. Une lecture qui ne nous laisse pas insensible.
Une aventure étrange qui bouleverse les codes pour nous emmener dans un ailleurs atypique.
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