
L’égalité voilà un jolie concept dont on entend souvent parlé. Mais que ce cache cette idéal de société? Un voyage dans le temps à travers le prisme de l’économie s’impose.
4e de couverture
En présentant l’évolution sur la longue durée des inégalités entre classes sociales dans les sociétés humaines, Thomas Piketty propose une perspective nouvelle sur l’histoire de l’égalité. Il s’appuie sur une conviction forte forgée au fil de ses recherches : la marche vers l’égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu’à se poursuivre au xxie siècle, pour peu que l’on s’y mette toutes et tous. Après l’immense succès de Capital & Idéologie (par Claire Alet et Benjamin Adam), cette adaptation en bande dessinée d’Une brève histoire de l’égalité permettra à un nouveau public de comprendre et s’approprier la pensée de Thomas Piketty.

Mon avis
On avait trouvé déjà une bande dessinée de Thomas Pikety dans son domaine de prédilection : l’économie. L’homme a des idées et les publie en ouvrage. Il s’intéresse à l’égalité. Quelle jolie notion avec son lot d’espoir, de sagesse et d’humanisme. Pourtant, il en est tout autre. L’égalité est concomitant avec l’économie et les révoltes. D’ailleurs, cela nous est démontré durant toute la bd. Les 1% les plus riches veulent garder leur statut, leurs privilèges et accumuler toujours plus d’argent. Au bout d’un moment, à force de presser les gens comme des citrons, ils se révoltent. La plupart du temps, ils gagnent des droits en supplément, pouvant aller jusqu’à l’interdiction de l’esclavage, rendre les colonies aux autochtones. Rien de cela ne se fait ni avec perte et fracas, ni les exploitants humains ou des ressources naturelles, ni les pays colonisateurs, ni les banques, ni les industriels… Ils ont tout négocié même d’être indemnisé par la population anglaise de la perte des esclaves rendus livres. Pas folle la guêpe. Et les dettes, de toute façon, c’est toujours les citoyens les plus pauvres et la classe moyenne. Les riches de plus en plus riche arrivent toujours à protéger leur argent et leurs investissements. Acheter des politiques, c’est assez facile et cela se fait de tout temps. Plus la lecture avance et fait toujours écho aux politiques nationales avec leurs plans de rigueur et l’ultralibéralisme. Une stratégie rondement bien menée qui aboutit inlassablement au même constat. La Chine impose une nouvelle donne ce qui va demander de proposer d’autres modèles. Sinon, beaucoup vont perdre de leur pouvoir. Un livre très intéressant mais l’on vient souvent à oublier que le sujet principal est l’égalité et non la répartition des richesses dans le monde. Sébastien Vassant et Stephen Desberg se complètent à merveille dans l’adaptation. Qui a le plus de biais dans l’adaptation, Thomas Pikety ou les bédéastes ou les deux? On ne ressort pas indemne bien que l’on a pris en compte que la proposition est très orientée.
Une lecture qui nous incite à voir la liberté comme un concept lié à l’économie.
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