
Les voyages ne se déroulent pas toujours comme prévus. Les rencontres peuvent être de tout genre. L’esprit d’aventurier est toujours nécessaire pour affronter des monstres et des déserts.
4e de couverture
Des récits sans bulles, un schéma narratif novateur, des graphismes qui fourmillent de détails, Arzach est un album phare : il est celui où Giraud devient Mœbius, laissant de côté les dessins réalistes de Blueberry pour explorer « le niveau le plus profond de la conscience, à la frange de l’inconscient». Un chef d’œuvre.

Mon avis
On comprend sans problème la force et le pouvoir du travail de Moebius sur la culture comics aux Etats-Unis. Cette édition est celle qui montre ce qu’on découvert les américains. Les grands maîtres comme Crumb ont été influencés dans leur production. Impossible d’en douter quand on commence la lecture. La première chose dont on s’aperçoit est le talent graphique du bédéaste avec la maîtrise du noir et blanc ainsi que des contrastes. Un néophyte passerait du temps à admirer la maîtrise du crayon avant de se plonger dans les récits singuliers. Les autres histoires n’ont pas de parole et se couvre de teinte assez sombres et lumineuses à la fois. La mise en page est pleine d’ingéniosité et de dynamisme qui correspond à l’explosion d’idées et de remise en cause des années 70. Et puis, c’est aussi la marque de fabrique de Métal Hurlant. En introduction, Moebius parle de sa démarche créative et de son état d’esprit. Cela nous pousse à poser un autre regard sur son travail. Même si l’on ne comprend pas tout (est-ce si grave?), on s’émerveille entre la monture ptérosauresque ou le chapeau phallique. Une vraie expérience de lecture comme on n’en fait pas souvent. Rien de tel pour nous inciter à pousser plus loin pour découvrir autant une réflexion d’une époque qu’un créatif infatigable.
Une aventure de lecture incroyable qui nous pousse à s’enrichir au pouvoir de l’imagination.
Laisser un commentaire