Fantasio apprend qu’il va toucher un héritage. La tristesse et l’empressement se mélangent. Le dénouement devant le notaire lui promet une aventure hors du commun.

4e de couverture
Fantasio apprend le décès de son oncle. Il pourra bénéficier de l’héritage à condition de réussir trois épreuves, dont la recherche d’un marsupilami.

Pour Fantasio et Spirou, les ennuis ne font que commencer…

Mon avis
Il faut vite qu’il retrouve Spirou pour lui annoncer la nouvelle. L’oncle de Fantasio est mort et il est convié à la lecture de l’héritage. La surprise est de taille quand le notaire annonce qu’il y a trois épreuves et le gagnant pourra avoir le gros lot. Il doit affronter son cousin, Zantafio qui est très malhonnête. A partir de là, les rebondissements ne cessent. Tout d’abord, il faut poser le cadre pour ce récit. Il date de 1952, ce qui explique le dessin un peu raide, avec des individus disproportionnés et des couleurs en aplat. La forme reste très classique avec une mise en page assez rigide, principalement en gaufrier avec une seule grande image qui fait assez remplissage. André Franquin prouve son ingéniosité dans l’aventure, surtout dans les inventions farfelues. On s’en aperçoit avec la première épreuve, où il faut créer une machine d’utilité sociale. Ainsi Fantasio, dessine des plans et construit le fantacoptère. Le concept évolue progressivement avec d’autres tests. On s’amuse de la scène pour se garer entre deux voitures. Comment ne pas y voir une référence aux inventions farfelues de Gaston Lagaffe qui paraîtra dans « Spirou » quelques années plus tard.

La maîtrise du récit avec plusieurs temporalités est parfaitement maîtrisée. La seconde épreuve avec la course de voiture, il y a Fantasio qui fait la course, Zantafio qui tente de lui nuire pour éviter qu’il gagne et Spirou avec Spip qui tentent de limiter son action. Au préalable, le cousin malhonnête, construit des stratagèmes jusqu’à enlever d’honnêtes hommes par des truands. Le contraste est bien marqué. Même physiquement, Fantasio grand, maladroit et totalement crédule. Et Fantazio, une prestance, un charisme, brun à moustache, qui n’hésite pas à face à l’adversité à faire preuve de filouterie. Pour les fans de voitures, on voit de l’action dans la vitesse avec un brin de danger.

La troisième étape, est un voyage en Palombie. Ils doivent trouver le marsupilami et le ramener en France pour l’enfermer dans un zoo. Un univers encore très différent des précédents où l’on est dans une forêt dense, sauvage avec des indiens qui protègent la nature face à des étrangers. Les choses tournent au vinaigre comme d’habitude. On découvre un animal qui sera fétiche par la suite à André Franquin. Cette affection se sent avec les aptitudes extraordinaires qu’il possède. « La friandise favorite du marsupilami est une petite noix qui pousse dans ces forêts pour en manger toute l’année. L’animal est en entasse une grande quantité dans un trou creusé dans le sol… (…) Sa force, son agilité, son audace, la beauté de sa robe font de lui le prince de la forêt vierge. » (p. 53). Par contre, l’idée d’enlever un animal à son environnement pour gagner un pari afin de l’enfermer dans un zoo pour distraire le public est assez choquant. Heureusement qu’à la fin, le duo d’amis décident de récupérer l’animal pour le ramener chez lui. Cette rencontre étonne puisque dans un tome plus tardif c’est Séccotine qui fera un document sur l’animal. Elle apparaît en 1953. Le récit est complet se trouve assez bien structuré sans trop de clichés. On peut tout de même toujours souligner la quasi absence des femmes. Elles sont chez leur mari à s’occuper des enfants donc pas dans l’espace public. A part quelques bourgeoises infectent dans leur relation aux autres. Cela perdura à travers le temps, malheureusement. Néanmoins, on continue la découverte de la série à travers le temps.

Un tome complet où l’on découvre qu’André Franquin pose la base de son duo dans une histoire longue.

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