Pour faire un reportage, Jeannette Pointu est prête à tout. Aller dans une zone de guerre ne l’effraie pas, bien au contraire. Elle fonce toujours tête baissé au risque de mourir et ceux qui l’entoure aussi.

4e de couverture
Craignant ni les bombes, ni les snipers, Jeannette Pointu n’hésite pas à se rendre en Bosnie pour essayer de comprendre la violence des combats et aider ceux qui souffrent. Après une formation accélérée à l’école des journalistes de guerre, elle prend la tête d’un convoi humanitaire pour organiser un grand concert de rock à Sarajevo. Ayant ainsi passé la frontière, elle essaie ensuite de sauver la vie de la petite Zia qui décrit dans son journal l’horreur de la vie quotidienne. Mais les militaires n’aiment pas les fouineurs et encore moins les journalistes. Si Jeannette se fait capturer, elle risque à tout moment d’y laisser sa vie.

Mon avis
Marc Wasterlain pose comme cadre de son album la guerre de Bosnie-Herzégovine en 1992. « Il est dédié aux Casques bleus qui ont la difficile mission de s’interposer entre les belligérants. » (p. 2). En effet, ils sont présents et restent assez discrets. Ils n’ont pas le droit d’agir lors d’attaque et c’est une posture un peu difficile. « Le récit intitulé « Rock à Sarajevo », malgré son côté quelque peu caricatural, contient un message d’espoir pour la paix » (p. 2). Un peu plus loin, il explique le travail des Casques bleus : « Nous, les casques bleus, on s’interpose entre les belligérants pour empêcher le massacre. alors il snous prennent pour cible. On prend des coups dans broncher. Je ne suis pas là pour faire la guerre mais pour faire respecter les résolutions de l’O.N.U.. Vous les journalistes, vous dénigrez trop souvent notre action. » (p. 19).

Le côté caricatural est toujours de mise avec Jeannette Pointu. On sait que rien n’est réaliste depuis un moment. L’héroïne est prête à tout pour faire une photo choc. Elle met sa vie en danger mais surtout ceux qui l’entourent. Et comme d’habitude, des hommes viennent à sa rescousse. Ici, cela reste des militaires principalement car nous sommes en zone de combat. Dans l’une des histoires, elle cherche une jeune fille qui a tenu un journal pendant la guerre et qui identifie des criminels. Elle l’a recherche pour avoir son aval pour la publication. On ne sait pourquoi, elle a une copie du manuscrit dans son sac et elle se fait prendre par ceux cités dans le document. Forcément, leur vie est remise en cause. Pourquoi l’avoir sur elle? C’est totalement stupide. Pourquoi se chargé avec du papier et pas des pellicules?

Toutes les histoires sont plus improbables les unes des autres. On voit les gentils casques bleus, pour la plupart et des vilains militaires qui ne pensent qu’à boire et tuer. Une vision toujours un peu simpliste avec des gentils et des méchants. Comme si les choses étaient aussi simples. Jeannette est toujours habillés de façon plus légère est moulante. Elle porte un short quand tout le monde est en pantalon par exemple. Tout est fait pour souligner sa poitrine. Est-ce que cette hypersexualisation est utile? Et est-ce nécessaire pour une bd pour enfant? Une journaliste est-elle moins crédible si elle n’est pas jolie et séduisante? Elle est parfois rousse et d’autre blonde, les couleurs des séductrices, est-ce utile d’utiliser ces codes très connus? Faut-il toujours insister sur le faits que de nombreux hommes pensent souvent avec leur pénis?

Pour la représentativité, on trouve très peu de personnes noires. C’est Tina Turner et un musicien qui ont des physiques très caricaturaux et une couleur noir assez étrange. On sent que le bédéaste est moins à l’aise une fois qu’il quitte le rose orangé. Il souligne beaucoup de propos misogyne dans les différentes courtes histoires. Est-ce pour dénoncer l’esprit sexiste de l’époque ou c’est juste pour souligner ce qu’il représente? On note les remarques qui d’habitude sont quasi inexistantes : « Je n’aime pas beaucoup que les femmes mettent leurs talons dans mon secteur, encore moins les journalistes! » (p. 17) et « Elle va avoir chaud aux fesses, la fille! » (p. 47). Cela reste très édulcoré malgré un machisme omniprésent. On est ravie d’avoir fermé la bd et de découvrir autrement l’héroïne.

Jeannette est prête à tout pour des images, que l’on ne voit jamais.

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