
La protection de la nature semble juste un concept pour bien des gens. Eric Mathivet et Marlène Normand prouvent que c’est bien plus que ça. A travers de cours chapitres, on découvre autant la force des animaux et la motivation des Hommes à changer les choses.
4e de couverture
Quand Humains, Animaux ou Végétaux choisissent l’entraide et la collaboration.
Quand des humains, des animaux et des végétaux nous inspirent …et nous invitent à repenser notre façon de vivre !
Depuis Darwin, l’idée d’une compétition entre les espèces pour leur survie est une évidence qui a révolutionné les sciences. Aujourd’hui, cette vision doit être fortement nuancée. Il y a de l’entraide et du mutualisme dans les écosystèmes !
Au fond des mers, sous et sur la terre, les êtres vivants survivent bien mieux s’ils tissent de liens de coopération plutôt que de compétition. Mine de rien, c’est une révolution qui nous invite à repenser nos liens sous un angle nouveau : celui de l’altruisme.
Pour nous y inciter, voici un livre de » portraits inspirants « . Des animaux, des êtres humains, et même des végétaux, à l’origine de communautés harmonieuses, d’actions altruistes, d’initiatives scientifiques et sociales édifiantes, de choix de vie qui nous montrent qu’on peut cohabiter autrement sur cette planète.
Une BD fascinante et instructive pour les enfants dès 9 ans.

Mon avis
La bande dessinée est un médium qui permet de faire passer certains messages plus facilement à destination des enfants. On voit d’ailleurs dans la mise en page que l’on est dans un entre deux, avec d’un côté du dessin avec des bulles et de l’autre, des illustrations avec des textes plus denses. Le fait de proposer de courts chapitres thématiques, en donnant des chiffres clés, des noms importants, des actions fortes et des stratégies de vie facilite la lecture qu’avec des informations nécessaires. Parfois, on voudrait en savoir plus sur le contexte, les actions, les problèmes rencontrés… Mais il faut voir cela comme des espaces de découverte, une mise en bouche. A part pour les animaux, on peut trouver plus d’informations sur la vie de personnalités marquantes.
On débute avec plusieurs animaux. D’abord avec les abeilles qui aident à la pollinisation, elles ont un rôle au combien nécessaire. On sait avec des données scientifiques qu’elles disparaissent et dans le monde. Aucun doute que les intrants chimiques jouent un rôle dans cela. Il y a aussi le frelon asiatique qui les tue. Des abeilles japonaises ont trouvé un moyen de s’en débarrasser grâce à un travail collectif. L’acacia qui travaille avec les fourmis qui protègent leur arbre-hôte, des gourmandises contre de la sécurité. Le blaireau et renard qui vivent dans le même terrier pour avoir un espace de protection. Les chiens qui possèdent des capacités très variés qu’ils mettent au service de l’homme pour trouver des gens sous des gravats, qui se noient ou qui ont potentiellement un cancer. Les dauphins très solidaires entre et qui aident aussi des humains. Ils savent même demander de l’aide aux humains quand ils se prennent dans des déchets plastiques. Les femelles guident les groupes et s’entre-aident. Même s’ils mangent beaucoup d’arbustes, ils en replantent beaucoup grâce à leurs déjections. Les poissons nettoyeurs permettent à tout un ensemble de poissons allant du tout petit au requin pour qu’ils restent en bonne santé. Et enfin, les rats qui aident les humains malgré eux en mangeant leurs déchets jetés un peu partout.
Les deux autres parties se repartissent en deux groupes : Des personnalités et des gens qui s’engagent. La distinction n’est pas très nette. On pourrait dire que d’un côté, il y a les premiers et qui sont morts et les autres plus contemporain. Il y a l’exception pour Paul Watson. On y croise Jane Goodall et ses chimpanzés, Dian Fossey et ses gorilles, Vandana Shiva et l’agriculture traditionnelle, Théodore Monod et sa passion du désert, Pétronella Chigumbura qui est en guerre contre les trafiquants d’animaux sauvages en Afrique, Boyan Slat qui réalise des bateaux pour retirer le plastique de la mer, Claire Nouvian qui se bat pour protéger les fonds marins… Des noms que l’on a déjà vu dans d’autres ouvrages du même type. Cependant, ce qui en ressort c’est que l’engagement peut se faire à tout âge et dans tous les pays du monde. Bien que les gens soient à très grande majorité blanche. Ces différentes petites biographies sont intéressantes, même pour un adulte, pour découvrir la variété des engagements pour la sauvegarde de l’environnement. Pour un livre à destination des enfants, il aurait été bien aussi de montrer des engagements de personnes de leur âge à travers des associations, des actions, des pétitions… On n’est pas obligé d’avoir plus de 30 ans pour agir concrètement. Et une réflexion détonnent sur la place des femmes pour la protection des animaux dans les réserves. Le cliché que les femmes ont un instinct de protection est soulignée. « Leur instinct de protection est très fort » et « J’aime ces éléphants comme mes propres enfants! (p. 144). Les hommes eux ont l’instinct de la destruction c’est pour ça qu’ils sont des agresseurs, tueurs et violeurs. Sauf que cela reste majoritairement des postes d’hommes.
Le réchauffement climatique est souvent évoqué soit sous cette expression complète ou juste réchauffement. C’est bien dommage de ne pas avoir expliqué ce que c’était. Ce n’est en rien un terme générique et usuel. On note des citations telles « Dans les années 1970, on ne parle pas encore de réchauffement climatique. Mais Paul-Emile Victor a déjà compris que les régions polaires, malgré leur isolement, étaient menacées par les activités humaines » (p. 78), « Les nouveaux agriculteurs ne laissent pas leur terre nue, car ainsi elle émet du carbone et aggrave le réchauffement climatique » (p. 121) et « Ils savent aussi que les algues marines absorbent le CO2, l’un des principaux gaz responsables du réchauffement climatique, ainsi qu’une partie de la pollution » (p. 131) et « Les minéraux viennent surtout des eaux profondes. Or, à cause du réchauffement, ils remontent moins bien vers la surface et les eaux où poussent les algues restent pauvres… » (p. 132). Ainsi que concernant le sujet du nucléaire : « La première action de Greenpeace est d’acheter un bateau pour empêcher des essais nucléaires. Ce sera un échec, mais l’organisation gardera le nom du bateau! » (p. 101) et « La toute première opération de Greenpeace a été, en 1971, de s’opposer aux essais nucléaires américains en Alaska » (p. 115). Et enfin aussi la pollution plastique : « Elle se soucie aussi de la pollution marine, car on trouve déjà des déchets de plastique au milieu de l’océan » (p. 113), « On a beau faire des efforts pour réduire le plastique, c’est encore très insuffisants. Seule une petite partie est recyclée (environ 10% à l’échelle du monde), le reste est brûlé, mis en décharge ou abandonné dans la nature pour finir dans l’océan. Et oui! Chaque année, environ 10 millions de tonnes de plastique sont déversées directement dans la mer ou apportées par les fleuves » (p. 149). On voit après un cachalot échoué sur la place avec du plastique dans la gueule. Par contre, ces potes ne seraient pas restés à l’eau. Par solidarité, ils se seraient aussi suicidés. On peut trouver cela dans l’actualité. On repart avec des choses et des points de curiosité. Aucun doute que cela incite à aller plus loin. Dommage qu’aucun conseils d’associations, de lecture, podcast n’ont été donné.
Une lecture très intéressante qui survole un peu trop le sujet. Mais idéal pour les plus jeunes car très synthétique et coloré.
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