
Parfois on sent mal et on ne sait pas trop pourquoi. Une seule certitude, on veut aller mieux et qu’il faut se faire aider. Quand enfin un professionnel de la santé vous écoute et vous aide, le monde qui vous entoure peut changer. Lou Lubie peut en témoigner.
4e de couverture
Certains ont un chien, un chat ou un poisson rouge. Lou a une cyclothymie : un trouble de l’humeur de la famille des maladies bipolaires.
Que faire quand on découvre un petit renard sauvage dans son cerveau ? Peut-on l’apprivoiser, le dompter ? Et comment être heureux quand on doit cohabiter avec une créature si imprévisible ?
Un ouvrage de vulgarisation scientifique qui se nourrit de l’expérience personnelle de l’auteur pour dresser le portrait plein d’humour et de sensibilité d’un trouble psychiatrique encore largement méconnu.

Mon avis
Lou Lubie est une bédéaste qui a décidé de sortir des sentiers battus. Pour elle, le divertissement gentil et mignon, ce n’était pas fait pour elle. Elle décide d’aborder un sujet plus personnel et très rarement abordé dans le 9e art. On suit une jeune femme qui est soumise à des sauts d’humeur très forts. Elle n’en peut plus d’être dans ces états. Après quelques recherches sur internet, elle pense qu’elle souffre de dépression. Là débute le parcours du combattant pour trouver un professionnel de la santé qui l’écoute et qui l’accompagne. Les réflexions de type vous êtes trop jeune et trop jolie, elle en a l’habitude. Cela lui prend du temps de rencontrer la personne qui posera le diagnostic avec un trouble bipolaire de type cyclothymique.
La bédéaste souligne bien la difficulté de trouver un médecin qui ne soit pas bloqué dans les clichés et son manque de professionnalisme. C’est le monde actuelle d’être soumis au hasard pour se faire soigner. Quand on n’a pas les moyens, il est difficile d’avoir à la fois le respect et le savoir-faire. Elle arrive à se faire aider car elle n’en peut plus des hauts et bas. L’idée de représenter sa maladie par un renard qui change de couleurs selon son état émotionnel est très ingénieux. Le choix de l’animal fait penser à celui du Petit Prince, car il ne se laisse pas si facilement apprivoisé. La représentation traduit l’état d’esprit sans jamais tomber dans le pathos gratuit ou exagéré. Le témoignage de vivre avec et de devoir prendre des médicaments est très touchant. Elle montre son quotidien avec ce qu’elle ressent, son rapport aux autres et son rapport aux professionnels de santé. Jamais impudique et toujours authentique et sensible, comment ne pas tomber sous son charme.
Un ouvrage complet et très touchant qui montre comment une maladie change la vie.

Un grand bravo à Lou Lubie pour son magnifique travail qui mêle savoir, témoignage et humour.
L’avis de Livroblog : « J’ai été touchée, par tout ce que traverse Lou: les hauts et les bas incessants, provoquant souffrance et usure émotionnelle au quotidien, son agacement face à des professionnels (psy en tout genre) incapables de se mettre d’accord sur le diagnostic. L’épuisement est au bout du chemin, vivre devient une sorte de combat de tous les jours, cette BD le raconte tellement bien.«

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