Partir en vacances est une aventure pour Bécassine. Comme la jeune femme est assez simplette, les rebondissements ne manquent pas pour ponctuer son quotidien. Des moments mémorables l’attendent.

4e de couverture
Bécassine reçoit une lettre de Zidore qui l’informe qu’il s’est installé en Provence. Il écrit qu’il serait heureux de l’accueillir chez lui pour quelques jours de soleil et de
repos car le village de Fadet-les-Grillons est un havre de paix et un lieu de villégiature privilégié. Bécassine, qui n’a jamais pris de congés, trouve que c’est une excellente idée.Elle fait ses valises et se demande si elle doit emporter son parapluie…

Mon avis
Lire Bécassine c’est un voyage dans le temps du 9e art. C’est l’une des première femme présente dans la bande dessinée. Bien entendu, il ne fallait pas s’attendre à trouve un individu brillant, débrouille et audacieux. Direction la Bretagne avec une domestique qui fait toutes les tâches ménagères et qui est heureuse de le faire. Sans éducation, elle s’occupe d’enfants et fait des tâches ménagères avec joie et délectation. L’un des gamins dont elle s’est occupé, maintenant adulte l’invite chez lui. Elle hésite avant d’accepter sa proposition de venir chez lui car elle n’a jamais pris de vacances. Son patron l’incite à partir et découvrir le territoire. A partir de là, les choses changent avec son lot de maladresse. Bécassine prend tout au pied de la lettre sans comprend les sens figurés et imagés. Cela amène à des quiproquos qui se veulent amusant.

Eric Corbeyran et Béja respectent assez bien les premières productions de Joseph Porphyre Pinchon. Par exemple, Bécassine n’a toujours pas de bouche. C’est aussi une ode à la Bretagne avec des tenues traditionnelles, des rites et aussi sa cuisine. Ils gardent la structure en donnant un petit peu de modernité. Ainsi la bonne rencontre une femme brillante, avocate et autonome qui se déplace en train en Europe. Il y d’autres femmes fortes qui se débrouillent seule comme la patronne d’un bouchon lyonnais. « Kouïgn-amam, andouille de Guémené, palets, sardines et cidre bouché! Vous remercierez Corentin pour ce cadeau gourmand. » (p. 12). On le sait bien, les bretons sont partout et ça fait plaisir. Néanmoins, on va attendre encore un peu avant de retrouver cette bonne passionnée par son travail et sa soumission à un chef. Le tome se termine avec la perspective qu’elle va s’occuper d’un bébé d’un enfant dont elle a assuré aussi l’éducation à ces débuts. Navrant, triste et cela offre une idée d’une aventurière d’une autre époque.

Un voyage un peu modernisé qui montre une femme assez sotte et qui aime travailler pour rien.

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Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.