Les expériences scientifiques ne tournent pas forcément bien. On peut y découvrir des choses et parfois non. En tout cas, personne ne sortira indemne de cette aventure.

4e de couverture
Une équipe de chercheurs font justement une expédition en Palombie. Leur base st situé au-dessus des arbres de la grande forêt grâce à des sortes de bouées remplies d’air.
Le chef de l’expédition Mars Charrière, est aux prises avec un saboteur qui s’est infiltré dans le camp.
De plus, il doit endurer le supposé fils du commanditaire du projet, Frank Faure dit «le fils des saucisses Fleuron-Michy.
Ils sont entre autres à la recherche de la femelle du Narcissus Bucéphalus, un papillon extrêmement rare, jamais été capturé et qui pond ses oeufs sur le nid des Marsupilamis.

Mon avis
Direction la Palombie où vie le Marsupilami avec sa famille. Le méchant chasseur présente l’animal pour ceux qui ne le connaîtrait pas encore. « Ca s’appelle un marsupilami! Le prince de la forêt de Palombie! Agile comme un singe et fort comme un tigre! A côté de lui, le féroce jaguar ressemble à une peluche pour môme… » (p. 8). Il se passe des choses un peu étrange dans sa forêt. Des collectionneurs et des scientifiques viennent chambouler l’équilibre de la nature. Déjà avec des déchets de conserves, jeter en pleine forêt. D’ailleurs, le récit débute avec ces boîtes de métal jeter par les chercheurs. Une approche qui n’incite pas au respect et ce n’est pas vraiment amusant.

Deux types d’exploration se côtoient. D’un côté, un collection de papillon qui cherche à rivaliser avec les autres. Dans cette forêt, se trouve une variété très rare qu’il veut absolument. De l’autre côté, une recherche scientifique encadrée avec une structure gonflable posée sur la cime des arbres, dit le poulpe des cimes. « Pour se repérer plus facilement à trois bord du poulpe des cimes…, chacun des bras de caoutchouc a été baptisé… Ornella, Cindy, Marylin, Brigitte, Claudia… et Sylvester, pour éviter une totale misogynie… » (p. 17). A croire que l’on peut s’amuser avec la discrimination. Dans la continuité, il y a le racisme avec les clichés explorés à leur maximum. « – C’est sûrement Lolita!… Elle refusait contre vents et marées de croire à la culpabilité du météorologue… Et tout le monde sait que les femmes ont un coeur d’artichaut… même les orchidologues! – Et si c’était plutôt vous!… Les Japonais sont tous sournois, et ils nous envahissent avec leurs bagnoles japonaises!… J’ai lu tous les albums de Buck Danny! – Oui! Si les scientifiques nippons vous avaient payé pour saboter cette mission? – C’est!… C’est de la xénophobie primaire!… D’abord, je roule en deux-chevaux, pas à bord d’une voiture japonaise » (p. 24).

A part l’idée qu’un criminel soit parmi eux, des choses étranges se passent. Ils mangent des oeufs d’animaux sauf si ces derniers éclosent. C’est assez choquant et irrespectueux pour la nature. Par contre, cela reste cohérent avec le dépôt de déchet en pleine nature.

Leur partenaire est une marque de saucisse Fleuron Michy. « Que voulez-vous ma chère, il fallait bien trouver un sponsor… La science ne nourrit pas l’homme ». (p. 14). En effet, la recherche est très difficile surtout quand on n’a pas de produits économiques à vendre. On découvre les membres et les fonctions de l’équipe. « Voici le professeur Apollon Nabokov, notre lépidoptérologue… Hum… Zéphyr Garbage-Fly, notre bioclimatologue… (…) Le professeur Akira Mitsushirato dit « Batman », est chirologue (…) hum… chirologue signifie spécialiste des chauves-souris. Et enfin, le professeur Ksypourtu-Brook, qui est orchidologue et herpétologue, spécialiste en serpents tropicaux vénimeux… Ici, tout le monde l’appelle Lolita! » (pp. 15-16). Et puis s’il faut tuer des animaux, c’est pour la science. Les clichés vont aussi de leur côté. « Elle est rose, et le mâle est bleu! » (p. 31).

Comme d’habitude, la représentation des femmes est discutables. Il y a Mme Marsu, la maîtresse qui apparaît en photo et en vrai à la fin (« elle ferait fondre la banquise » p. 32) et enfin à la jeune femme surnommée Lolita. Déjà un surnom lourd de sens lié à la manipulation, la pédophilie et les pratiques sexuelles très divers. Donc, la jeune femme porte des tenues courtes et moulantes. Elle a une poitrine très généreuse et mise en avant avec des décoletés marquées et des nuisettes transparentes. Elle est hypersexualisée et c’est à destination des enfants. Heureusement qu’il y a un lot de blagues et de jeux de mots pour rendre les choses plus légères. Au final, on peut dire tout ça pour ça. La présence du Marsu n’apporte absolument rien.

6 réponses à « Marsupilami – Tome 9 – Le papillon des cimes – André Franquin, Yann, Batem et Cerise »

  1. Avatar de belette2911

    Je ne suis pas fan des albums du marsupilami, et pourtant, j’adore cet animal 😉

    1. Avatar de noctenbule

      Tu as lire ces aventures dans Spirou, non?

      1. Avatar de belette2911

        Non, les albums du Marsupilami ne passaient plus dans Spirou, suite à la dispute entre Franquin et Dupuis, et Franquin avait repris son marsupilami, Dupuis ne pouvait plus l’utiliser dans les Spirou & Fantasio écrits par d’autres !! C’est depuis quelques années que le masu est revenu dans le giron de Dupuis, qu’il est publié dans le Spirou hebdo et qu’il est revenu dans les aventures de Spirou & Fantasio !

      2. Avatar de noctenbule

        Tu aurais aimé lire ces histoires? Ou de toute façon, il y avait d’autres choses à découvrir, donc ça compensait.

      3. Avatar de belette2911

        Non, ça ne me botte pas du tout ! Tu as vu, je t’ai laissé un message su Babelio sur le châtiment de Basenhau : je l’ai lu et chroniqué sur Babelio 😉

      4. Avatar de noctenbule

        Je vais aller voir.

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