Il se passe quelque chose d’étrange dans le monde. Les arbres émettent une drôle de matière très toxique. Il n’est pas facile de comprendre l’objectif jusqu’au jour final.

4e de couverture
Dans le cadre d’un stage, Théodore Atem intègre une équipe de chercheurs basée en Suède qui travaille sur la communication des arbres entre eux et avec nous. Ce groupe de travail dirigé par le professeur Frawley et son assistante Moon, tente de démontrer que les arbres détiennent les secrets de la Terre à travers leur ADN, leur codex. C’est en recoupant ces génomes avec la mort mystérieuse de promeneurs en forêt espagnole, le comportement inhabituel des animaux sauvages et la présence de champignons toxiques que le professeur comprendra, hélas trop tard, que ces événements sonnent l’alerte d’un drame planétaire duquel seul Théodore et quelques survivants seront épargnés.
Serait-ce une nouvelle chance pour l’espèce humaine ?

Mon avis
On n’oublie souvent que Zep n’est pas seule le créateur de Titeuf. Il a plus d’une corde à son arc et explore également la bd adulte. C’est l’occasion de montrer qu’il propose des récits beaucoup plus complexes avec un dessin beaucoup plus réaliste. Tout cela nous saute aux yeux dès la couverture et aussi la taille du livre. On sait bien que Rue de Sèvres fait très attention à ces publications également.

Une fois que l’on ouvre la bd, on est tout de suite immergé. Des personnes sont mortes à Santa Cruz de la Seros dans les pyrénées espagnoles et aucune raison n’a été identifiée. Le cadre est posé ce qui permet d’avancer et de rencontrer un jeune garçon passionné par la forêt. Théodore débute un stage dans la réserve de Dokslä, en Suède. Il intègre la petite équipe du professeur Frawley qui mène une étude scientifique des plus étonnantes. On sait que les arbres communiquent entre eux grâce à une collaboration avec des champignons. Mais le professeur, répudié par son université propose une théorie qu’il veut prouver. Il veut de déchiffrer le Codex Arboris, la mémoire de la Terre écrite dans l’ADN des arbres. Ces derniers l’effacent volontairement pour que les humains ne puissent pas le déchiffrer. Seulement un jour, un bout d’arbre touché par la foudre recèle l’histoire de la planète. Une idée très ingénieuse qui possède une part de merveilleux et d’incroyable.

Théodore observateur, engagé, qui suit son instinct sait qu’il se passe quelque chose d’étrange se déroule. Il pense au début que c’est à cause du laboratoire pharmaceutique. Ce genre de structure n’a aucun scrupule à polluer la nature. Certes, ils rejettent des produits toxiques mais il n’est pas responsable du changement assez notable. Les arbres produisent des matières dangereuses pour l’Homme et les animaux se rapprochent des habitations. Puis on arrive à la situation dramatique.

La nature a compris que les humains ont trop détruit pour changer la donne sans action radicale. Donc, elle diffuse un poison qui tue trois quart de la planète. Ainsi tout ne disparaît pas vraiment et devient plus équitable. Un engagement écologique pour dénoncer la déforestation, la pollution, la quête du profit à tout prix, le mépris de la biodiversité… Et si tout ça avait un prix? Le bédéaste a choisi la quadrichromie. Chaque morceau de récit possède une couleur. On démarre avec du rouge, on enchaîne sur du vert, du bleu, du gris, du jaune… Il y a surement un double sens qui pour l’instant nous a échappé. En tout cas, une approche originale en bande dessinée qui mérite le détour.

Une bd qui évoque la destruction de l’environnement par l’Homme et que s’il ne prend pas conscience de son impact, il périra.

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Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.