22h05 rue des Dames

C’est la rentrée et Chloé alias Mistinguette n’est pas très impatiente. Elle a pris une décision difficile sur le plan émotionnel. Sur le chemin de la raison, se mettent des obstacles incitant à la procrastination.

Lorsqu’elle était en Italie, elle a retrouvé son crush. Cette palpitation cardiaque lui a fait prendre conscience qu’elle n’était pas amoureuse de Timothée. La rentrée au collège est l’opportunité de rompre. Mais comment dire ce genre de chose? Surtout sans trop vouloir blessé l’autre. Lorsqu’elle voit la tête déconfite de son ami, elle se refuse de lui dire. Il a perdu son grand-père. Pourquoi rajouter de la peine à la peine? Puis tout est prétexte à la procrastination. Ce déni est renforcé par une nouvelle rencontre. Sa voisine, Camille, d’un an plus âgée, l’incite à mentir, tricher, tromper, manipuler… Au début, c’est sympathique et flatteur. Puis très vite, cela tourne à la catastrophe. A ce moment là, on sait qu’elles sont les personnes sur lesquelles compter. Néanmoins, il faut être assez humble pour reconnaître ces erreurs. C’est aussi une façon d’être aimer à sa juste valeur.

C’est toujours un plaisir de retrouver Mistinguette. La jeune fille est gentille et pleine de bonnes attentions. Avec ces potes, elle partage tout car ils sont de bons conseils. Greg Tessier introduit de nouveaux personnages avec des voisins. C’est une famille recomposée. Camille est l’archétype de la manipulatrice. Le scénariste montre différents schémas qu’utilisent ce genre de personnes. Une manière très délicate et peut être très simpliste de faire de la sensibilisation. Cela a le mérite d’être présent. Ce qui est mis en valeur est l’importance du lien. Ce dernier se fait à travers la famille, les amis et l’entourage qui permet l’écoute, le soutien et le partage. Qu’importe les imprévus, ensemble il forme un tout, fort et soudé. C’est un message très joli et plein d’espoir. Tout fini toujours bien comme d’habitude. On aimerait plus de complexité. Il ne faut pas oublier que c’est aussi la marque de fabrique de la série. Pour finir, il y a un quiz. Amandine reste fidèle à l’univers qu’elle a créé avec du réconfort et mignon.

Une bande dessinée sympathique pour les collégiennes qui doivent gérer leurs affaires de coeur.