
Jeannette Pointu n’arrive pas à trouver le légendaire cœlacanthe. Elle a failli repartir sans rien avec son équipe. Le hasard leur a fait rencontrer des autochtones qui connaissent bien ce poisson.
4e de couverture
Partie à la recherche d’un poisson rarissime et millénaire, le légendaire cœlacanthe, poisson survivant de l’ère des dinosaures, Jeannette Pointu s’échoue sur une île pas vraiment déserte au large des îles Comores. Avec ses compagnons d’infortune, le photographe Gérard et l’astucieux Mambi, elle découvre un dangereux paradis sauvage peuplé…. d’inquiétantes fourmis géantes. Jeannette fait la connaissance d’un vieux naufragé, prisonnier des fourmis… Du coup, les voilà tous deux prisonniers ! Sans armes et face à une nature hostile, notre intrépide reporter va se retrouver en pleine guerre tribale entre insectes et se fera un nouvel ami, le petit Comorien Mambi.

Mon avis
Il n’est pas si courant de trouver des séries avec des héroïnes. On pense à « Natacha » ou « Yuko Tsuno » mais très vite on est à court d’exemple. Marc Wasterlain a donné naissance à une journaliste dynamique, mince et rousse. Elle voyage à travers le monde et n’a pas peur de grand chose. Comme tout personnage principal féminin, elle porte des vêtements courts et moulants qui soulignent sa svelte silhouette. Donc on a des scène en sous-vêtement, quand elle se change et avec des vêtements qui se déchurent. Alors que ces compères masculins portent toujours des pantalons et des chemises à manches longues. On ne s’étonne pas de la voir crier, se plaindre ou pleurnicher.
Elle veut tourner des images sur ce poisson d’un autre temps, le cœlacanthe. Pour y arriver, elle est prête à tout. Elle aurait pu se contenter d’accompagner les pêcheurs locaux puisque pour eux c’est un animal de consommation courante. Et bien non, elle voulait l’affaire du siècle avec ces fameux poissons qui marchent. Sans surprise, tout se déroule assez mal et avec ces compères détruisent tout un écosystème. Les blancs viennent tout détruire en répandant du pétrole sur le sol et détruisent la nature avec des explosifs. Ils enlèvent un animal de son monde et ne sauvent pas la dernière fourmi géante.
Cela fait une histoire avec des rebondissements incroyables à raconter aux lecteurs. Bien entendu, on n’y croit pas un seul instant, d’ailleurs c’est un peu gros ce coup des fourmis géantes qui sont dirigés un humain en captivité. Comme par hasard, il meurt peu de temps après l’arrivée de ces humains. Il existe une particularité avec la représentation de personnages noires, choses malheureusement assez rare dans le 9e art. Même si, ils ne jouent pas un rôle important, cela reste un peu cliché et raciste dans la représentation. « Mais ne vous en faites pas, il est très malin et puis… c’est bien connu, les Africains n’ont pas peur du noir, ils y sont habitués dès leur plus jeune âge. » (p. 15). Et ils parlent français couramment au large des Comores et sans expression locale. La culture française est très bien ancré car on aura même le droit à un extrait d’une fable de la Fontaine. On affirme la supériorité des blancs sur les noirs qui est très dérangeant. Mais entre misogynie, racisme et ethnocentrisme, nous sommes gâtés et c’est très représentatif d’une époque. Est-ce que l’on se permettrait encore ça de nos jours dans une publication pour les enfants?
Une aventure assez grotesque qui manque un peu de piquant.

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