
La promesse d’un monde meilleur se fait en perspective. Le groupe se dirige vers la mantrisse pour avoir l’éternité. Les choses ne vont pas se dérouler comme prévu.
4e de couverture
Flash-back : Aldebaran, la planète où s’est établie la première colonie humaine hors du système solaire, est aux mains d’un régime totalitaire, et nos héros sont traqués par la police. Parmi eux, Marc et Kim, rescapés du village d’Arena Blanca englouti par la bave de la mantrisse ; Alexa et Driss qui, depuis cent ans, bénéficient d’un élixir de jeunesse distribué par la même mystérieuse mantrisse. Les voilà échoués avec leurs amis dans un gigantesque marécage infesté de monstres carnivores. Certains essaient de rejoindre la mer à dos de théodores, sympathiques herbivores, tandis que les autres descendent la rivière dans une grosse calebasse vide. Mais alors qu’ils atteignent enfin la mer, un dirigeable se profile dans le ciel avec, à son bord, le gouvernement au complet. Dieu merci, la mantrisse est intelligente. Elle sait reconnaître les siens et ne distribue pas son élixir de jeunesse – le plus vieux rêve de l’humanité – à n’importe qui. Leo boucle en beauté le cycle « Aldebaran », série qui se situe entre SF et fantastique, et dont le scénario envoûtant et attachant est soutenu par des inventions graphiques captivantes : les monstres sont « inédits » et franchement infects, et le fonctionnement de la mantrisse, créature d’architecture étrange et improbable, arrive à nous étonner. Heureusement, l’histoire n’est pas finie, car l’auteur nous annonce le départ d’un astronef pour Bételgeuse, constellation d’Orion…

Mon avis
Le dernier tome de la série offre une fin optimiste et pleine de solidarité. Le groupe qui se dirige vers la mantrisse y arrive suite à de très nombreux rebondissements. Les animaux sauvages peuplent l’espace qu’ils doivent traverser. Entre eux et les politiques corrompus qui les suivent, la tension est à son optimum. Grâce à Alexa, le duo des jeunes amoureux, Kim et Marc, s’en sortent. Quand ils arrivent enfin devant la mantrisse, elle est au combien impressionnante. Comme elle possède une intelligence, elle comprend la complexité de la situation et tue tous les méchants. Il reste le policier qui suit bêtement les ordres. Est-ce pour l’aspect comique? A part lui, tous ont pu prendre la gélule miracle qui donne l’éternité avec des organes qui se régénèrent. Puis la concordance des opportunités se fait grâce à l’arrivée des terriens. Donc, une élection se fait et les femmes ne deviennent plus des vaches à inséminer.
Un happy end très attendu qui déroule comme on pouvait l’imaginer. Une nouvelle partie prenante apparaît et une autre dynamique se déploie. Même si l’ensemble est très cohérent, les 5 tomes s’enchaînent sans la même qualité. On apprécie la créativité de Léo autour des animaux fantastiques et de la mantrisse. Comme sur Terre, les choses ont des cycles de vie, bien que l’on ne connaisse pas tout. Léo trouve le juste milieu pour que l’on puisse trouver du réalisme aussi dans son récit. Il mêle imagination et semi vérité. Une maîtrise qu’il va exploiter dans l’ensemble des séries qu’il génère. Pour l’aspect graphisme et couleur, c’est très désagréable à la lecture. Et même quand Rodolphe devient sans bras droit, cela ne change pas. Pourtant, on va continuer de découvrir ces innombrables mondes. Donc affaire à suivre.
Une série pleine de fantaisie qui pose les bases pour d’autres aventures loufoques.
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