
David B. parle de sa jeunesse et principalement de son frère. Du jour au lendemain, le voilà touché par un mal étrange. Il faut de nombreux médecins pour poser le diagnostic : l’épilepsie.
4e de couverture
David B. a entamé avec cet album une travail autobiographique relatant son enfance auprès de son frère épileptique (le Haut Mal en vieux français) en y mêlant visions oniriques et considérations sur l’époque (les années 70) et sur le monde d’aujourd’hui.
Mon avis
David B. propose de raconter un moment de sa jeunesse. Il a toujours été un enfant créatif et avec des parents profs de dessins, il avait des champs de possible devant lui. Avec son frère, ils s’inventaient des aventures incroyables et retranscrivaient des luttes. Un jour, le frangin fait un malaise qui ne sera que le premier d’une longue durée. Il faut de nombreux rdv avec des médecins pour avoir l’information. Il est épileptique. Par contre, il n’y a guère de traitement. Les professionnelles de la santé proposent des choses expérimentales. En famille, ils testent la macrobiotique avec un gourou un peu fantasque. Ce Haut Mal, petit nom en France, mobilise tout le monde. Le bédéaste découvre aussi qu’il a un pouvoir car il sait comment provoquer une crise. Pourtant, il sait qu’il ne doit pas jouer avec ça, c’est grave. Une prise de conscience qui change leur rapport. Il évoque aussi le regard des enfants cruels et sans pitié. Ils transforment leur peur en haine et violence.
Une approche très intéressante avec un regard personnel d’un tiers. La maladie est assez rarement abordée dans le 9e art. Le travail en noir et blanc rend les choses plus oniriques. On pourrait faire un rapprochement avec le travail de Marjane Satrapi. On s’amuse des détails sur les dessins de guerre. Et on est surpris de la préface écrite par sa soeur qui l’aime énormément. Par contre, on émet une remarque car l’Association a décidé de faire trois tomes au lieu d’un. Le tome n’est pas épais. Est-ce un choix économique? Si c’est ça, c’est bien dommage car cela fait perdre de la valeur à l’oeuvre graphique.
Une lecture qui propose le regard de l’entourage face à la maladie d’un membre de la fratrie.

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