Marie est convaincue d’être amoureuse d’Arthur. Pourtant, elle ne nage pas dans le bonheur chaque jour. A partir du moment où il l’a violé, son monde s’écroule doucement.

4e de couverture
Marie croit que ce qu’elle a vécu avec Arthur était une histoire d’amour. Jusqu’à ce que les symptômes traumatiques de l’emprise lui fassent prendre conscience de ce qu’elle a réellement subi : la violence psychologique totale, abusive et les viols conjugaux. Après s’être abîmée, oubliée au point de se nier, elle va se battre pour reprendre le contrôle de sa vie. Elle ne se laissera plus faire.

Mon avis
En voyant la couverture, on pourrait croire que la bd parlera de l’association Collage féminicides. Malgré la couverture avec un collage, il n’y a aucun rapport avec la démarche de l’association. On va juste suivre Marie qui vit une relation toxique avec Arthur. Il l’humilie, la rabaisse, lui fait perdre confiance en lui, abuse de sa confiance… Un soir, il dépassera les limites en violant Marie. Les séparations n’empêchent pas Marie de s’accrocher encore et encore. Au bout d’un long moment, la séparation devient inévitable et vraiment définitive. Il raconte à leurs amis et liens professionnels qu’elle est dangereuse, menteuse et manipulatrice. Elle est totalement ravagée. Il faut du temps pour comprendre qu’elle est victime d’un manipulateur. A partir de là, le soin peut commencer. C’est long. Du moins, on le pense car nous n’avons pas vraiment de rapport de temps.

Notre patience est mise à rude épreuve. On est énervée du comportement manipulateur d’Arthur et aussi de la structure de la bd. Le rapport au temps n’est pas clair, les relations entre les gens et l’approche psychologique n’est pas net. Il aurait été bien d’avoir une approche aussi par un professionnel pour expliquer la souffrance, les stratégies de manipulation et aussi les structures pour aider les femmes qui subissent cela. Par exemple, il est normal qu’une victime de violence revienne vers son bourreau. C’est dommage que cela ne soit pas expliqué. La fiction aurait eu plus d’impact si c’était une vraie personne et que l’approche serait moins dans les émotions. En parler, c’est vraiment fort et important. Il faut que ces voix résonnent même dans le 9e art. Mais c’est dommage que les choses n’ont pas été plus loin afin que cela puisse aider d’autres personnes.

Une démarche pleine de bonne volonté mais non abouti. La pédagogie passe aussi par l’approche par les professionnels.

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