Brüssli se sent différent des autres. Les enfants du village lui font bien comprendre qu’il est à part. Mais lui il est persuadé qu’un destin plus grand l’attend.

4e de couverture
Ses parents ont beau lui jurer qu’il est un enfant comme les autres, Brüssli a des doutes.
Il sent bien qu’on lui cache des choses. Il faut dire que les gamins du charmant village de Stillendorf ne se privent pas de lui tomber sur le dos en le traitant de crapaud qui pue et de demi-dragon. Brüssli va partir à l’aventure pour trouver le secret de ses origines. Et les secrets qu’il va découvrir lui causeront de graves ennuis. Oui mais voilà : a-t-il fait les bons choix ? L’adorable et fofolle Dorette, le costaud et filou Aldo l’aident-ils vraiment dans sa quête ? Et pourquoi Brüssli s’est-il encombré de ce lapin très crétin, égoïste et grossier qui attire tant les malheurs ? Une chose est sûre : notre ami n’a pas pris le chemin le plus paisible pour devenir le héros de se rêves : le Grand Brüssli, le Conquérant.

Mon avis
On ne s’étonne pas que Brüssli soit pris comme cible. Le gamin possède une tête de dragon. Parler de discrimination et de harcèlement n’est pas nouveau et qu’importe les époques cela ne change pas. Dorénavant, on a plus d’indicateurs et pas vraiment d’actions pour changer les choses. L’enfant en tête des agresseurs est le fils d’un père des plus importants du village et aussi très malhonnête. Donc, on peut dire que les chiens ne font pas des chats. La famille de Brüssli est très gentille et bienveillante. Même si le père a enlevé l’enfant au grand maître décédé au château. Cela permet de s’interroger sur qui est ce garçonnet au physique étrange.

Le scénariste marque bien deux groupes avec des gentils et des méchants. Des individus ont racheté des terres à tout prix cachant un projet diabolique. Des gentils qui acceptent pour la plupart à accepter de vendre leur bien. Quelques uns résistent et ils arrivent bien des drames. Au château, la belle-mère est méchante et est l’investigatrice d’un projet dévastateur. Avec filouterie, elle attrape les hommes forts du village qui feront de la main-d’oeuvre gratuite et des moutons pour nourrir les loups qui font la police. On voit un dragon géant de fer pour effrayer et maîtriser. Que cache tout ça? Pour l’instant, on l’ignore. Tout semble reposer sur Brüssli accompagné une puce extraordinaire.

Jean-Louis Fonteneau et Jung Etienne mélangent avec beaucoup d’ingéniosité la fantaisie et le folklorique. Et pour rassurer le lecteur, on a une mise en page très classique et des clichés omniprésents. Des éléments feront penser à des dessins animés de Walt Disney, ce qui peut être réconfortant pour le jeune lectorat. Les codes sont très éloignés de la bd jeunesse. On note quelques approches originales avec des couleurs claires et chaleureuses à contrario des teintes attendues pour l’hiver et froid. Il y a de l’audace dans ce tome qui propose autre chose aux plus jeunes.

Un tome audacieux qui s’adresse à des jeunes pas habitués à cette structure et cette approche.

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