
Shigeji ne manque pas de chose à faire entre gérer l’entreprise familiale et reconstruire les habitations après l’incendie. Il doit être partout à la fois et réussir les objectifs qu’il s’est fixé. Tout semble impossible et pourtant.
4e de couverture
Shigeji, jeune charpentier, perd ses parents et l’entreprise familiale, « Daitomé », dans un incendie. Se rappelant les paroles de son père, « quelle que soit l’époque dans laquelle on vit, ce qui est important, c’est l’humanité et la volonté », il fait le serment de reconstruire Daitomé.
Mais son retour à la maison natale s’accompagne de l’arrivée de Ritsu, amie d’enfance devenue orpheline et qu’il embauche comme assistante, et de cinq garnements au caractère bien trempé échappés d’un orphelinat. La cohabitation va faire des étincelles.

Mon avis
Shigeji essai d’être un patron juste et qui veut bien faire malgré les remarques des autres. Il ne sait pas comment faire. Tout comme Ritsu qui veut être une sorte de mère pour ces enfants plus cruels et méchants les uns, les autres. Sans oublier, Yûko qui leur donne des cours. A nouveau, un gros malaise se fait à travers le regard du père de Yûko. Il prend en photo sa fille et a des fantasmes assez dégueulasse. A défaut de pouvoir coucher avec elle, il l’a prend en photo en sous-vêtement, quand elle dort… C’est très pervers et malsain.
Minetaro Mochizuki interroge la relation aux autres que cela soit dans une famille, dans le cadre amicale et professionnel. Des tensions émergent avec Ritsu qui se comporte comme une gamine de 14 ans. Elle croit qu’il va la virer de la maison et qui ne l’aime pas . Et tout ça sans qu’il puisse échanger vraiment. Les mots ne sont pas de mise ici non plus. Le mangaka choisit de montrer la communication à travers son graphisme très réaliste et très pure ainsi que le découpage singulier. Beaucoup de cases proposent un regard photographique. Ce n’est pas toujours les corps avec les visages qui sont importants comme dans les mangas classiques. Cela peut-être un geste lorsqu’on fait la cuisine, les mouvements d’une jupe dans un déplacement ou des mains posées sur les genoux. Et on voit aussi à travers les yeux d’un personnage qui va s’attarder sur des fesses ou une poitrine. On alterne des regards et des points de vue sur des détails. Le lecteur prend aussi le temps d’observer. Sans oublier que le dessin permet aussi de souligner l’étrangeté. Tous les enfants ont des physiques assez ingrats en raccord avec leur personnalité. On n’a pas du tout envie de s’attacher à eux. Pourquoi Ritsu tient autant à ces orphelins? Ils lui rappellent sa solitude et sa différence par rapport à Yûko par exemple.
Tout se fait avec lenteur. On oppose la situation dramatique qui demande de se faire traiter en urgence et le ralenti des actions. Même ceux qui veulent impérativement participer financièrement au projet sont dans l’action, dans la rapidité. Le deuxième incendie qui ravage le chantier suite à un incendie volontaire change la donne pour l’organisation. Shigeji fait un emprunt et aide les habitants qui ont perdus leurs maisons. Il veut tout faire et être partout qu’importe le temps que cela lui prend. Pas grand chose ne se passe dans ce tome. Donc, doit-on en conclure que tout va être précipité dans le dernier tome?
Un manga singulier qui propose de poser un autre regard sur la vie quotidienne et sa différence.
Laisser un commentaire