Dragon Head – Tome 5 – Minetaro Mochizuki

La petite team fait de son mieux pour fuir. Le souci est de savoir où et comment faire. Mais quand une vérité se dévoile à eux, le rapport à la vie prend une autre tournure.

4e de couverture
Teru est seul. Il parvient à atteindre Tokyo avec l’espoir de retrouver  Ako saine et sauve. Mais la ville déserte ne lui renvoie que l’immensité  du vide qui l’habite. Pourtant, sous terre, une radio fonctionne…

Mon avis
Tout avait si bien commencé que l’on s’attendait une fin en apothéose. On vient à se demander si Minetaro Mochizuki avait prévu une fin. L’impression d’indécision reste très prégnante. Parce que jusqu’à la dernière page, on ne connaît toujours pas les vraies raisons de ce bouleversement au Japon. Est-ce vraiment le mont Fuji qui se réveille? Y a t’il eu un lien avec un tsunami ou une autre catastrophe naturelle? Là encore, la bombe nucléaire est évoquée sans pour autant s’affirmer. A cela se rajoute une couche avec des expériences de l’armée pour créer des médicaments qui effacent la peur. Une fiction qui fait référence à des vraies expérimentations et mise en application aux Etats-Unis par exemple. Sauf qu’à force de ne plus avoir peur, les humains deviennent assez fous. D’ailleurs, on s’attarde assez sur ces personnes dont la plupart ont subi une opération du cerveau et ont perdu la parole. Pour avoir de vrais sensations, ils s’amputent et se pendent.

Dans ce tome, on se focalise encore plus sur la notion de la peur. Est-ce utile à la vie? Comment s’en servir pour se projeter? Faut-il laisser sa part narcissique et égocentrique prendre le dessus? Pourquoi se focaliser encore là-dessus et de façon si importante. Il aurait pu prendre plus de temps pour développer l’aspect psychologique de Teru et Ako. Car enfin, ils se retrouvent et doivent faire face à l’horreur qui touche Tokyo. Toutefois, on n’en saura pas beaucoup plus. Ils restent ensemble et apparement sans vraiment de perspective. L’armée est présente et pas forcément pour ce que l’on croit. La déception est au rendez-vous. Heureusement que le graphisme permet de nous tenir en haleine. Surtout quand Teru remonte dans le métro avec juste la radio comme guide. On a la sensation qu’il s’enfonce dans l’horreur la plus totale. Sans omettre ces plans de la ville entrain de s’écrouler avec la nature qui reprend ces droits. Ces éléments permet d’atténuer la grosse déception du à la fainéantise de finir en apothéose. Le mangaka fait-il toujours ça dans ses séries? On le saura prochainement.

Un tome final très décevant qui ne clôture par vraiment la série. La facilité a pris le pas sur la qualité. Dommage.

L’avis Les Blablas de Tachan : « Je ressors donc déçue de mon ultime lecture de Dragon Head jusque dans l’explication pauvre du titre de l’oeuvre. Je n’ai pas vibré comme je l’aurais aimé, j’ai plutôt lutté pour aller jusqu’au bout à cause d’une narration poussive autour d’un thème traité trop artificiellement et caricaturalement. « 

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