Les imbuvables ou comment j’ai arrêté de boire – Julia Wertz

Une fois que l’on commence à boire, il est difficile d’arrêter. On devient alcoolique toute sa vie mais on doit arrêter l’alcool. Julia Wertz partage son expérience.

4e de couverture
L’alcoolsime et les tentatvives aléatoires pour s’en sortir, raconté par l’hilarante Julia Wertz.
Dans cette autobiographie sarcastique, la célèbre bédéaste américaine Julia Wertz raconte ses tentatives aléatoires de sobriété et le cycle incessant, étonnamment drôle, et parfois absurde, de la dépendance et de la guérison. Une longue épopée qui va durer cinq ans et durant laquelle se succèdent des séances de thérapie de groupe, des rechutes, des aventures désastreuses et une expulsion sans ménagement de son appartement à New York. Loin du témoignage édifiant de la guérison de la toxicomanie, « Impossible People » raconte que la sobriété est un chemin semé d’embûches, qui alterne les tentatives et les rechutes. Avec une honnêteté sans faille et un humour si singulier, Julia Wertz prolonge son œuvre autobiographique commencée avec La fête du prout, Whiskey & New York et L’attente infinie.

Mon avis
Lors du festival international de la bd d’Angoulême 2024, une bd a fait parlé d’elle : « Les imbuvables ou comment j’ai arrêté de boire ». Julia Wertz se raconte dans 320 pages. Elle a fait sa place dans le monde du comics américain. Son humour assez singulier trouve un public. L’inspiration est toujours au rendez-vous que cela soit grâce à l’alcool ou aux médicaments. Elle n’est pas tendre avec sa personne. Bordélique, bordeline, agressive, peureuse, alcoolique, manque de confiance en elle… elle accumule les qualificatifs. Tout va mal jusqu’au jour où elle accepte son alcoolisme. Une fois cette étape passé, il faut apprendre à vivre avec soi, s’écoute, gérer son flux d’émotions… La relation avec les amis change aussi. Le plus difficile est de sortir de sa zone de confort en allant aux réunions des AA et faire de l’urbex. Grâce à cette évolution, elle se trouve une fidèle amie avec qui elle peut être totalement elle.

La bd ne se lit pas d’une traite car c’est assez lourd à lire. Le graphisme est assez léger et pas trop chargé. Son trait reste très précis et ne met que ce qui lui semble utile. Les décors sont toujours les mêmes. A force, ils nous deviennent même très familiers tout comme son entourage. On entre en empathie avec la bédéaste dans ces hauts et bas. Ses fragilités sont vraisemblables et plus d’un lecteur peut se reconnaître. Quand on finit le petit pavé, on est content car cela prend beaucoup de temps. Le fait d’aborder l’alcool comme un problème de société est originale. Une dizaine de femmes ont partagé leur addiction et la difficulté pour en sortir. Une approche originale qui permet de découvrir une artiste, son mode de travail, sa façon de vivre et le cheminement d’un être humain. L’impermanence devient une chose ordinaire riche de surprises et de déceptions.

Une bd qui parle d’alcool et d’addiction sur un ton franc et honnête..

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