
Même face à la glace, l’art peut s’exprimer. On oublie parfois que cette passion pour la création peut dépasser la Terre. Quand un extraterrestre créateur arrive, c’est le monde qui risque de disparaître.
4e de couverture
Une créature extraterrestre issue de la matière noire s’invite au festival de sculptures sur glace de Harbin. Sa technique comme sa démarche artistique sont radicales : l’entité pille littéralement les cours d’eau, les mers et les océans du globe. Elle reste sourde à nos tentatives de négociations et indifférente à la dissuasion militaire. L’humanité semble perdue…

Mon avis
Liu Cixin possède une imagination qui ne connaît pas de limite. A chaque fois que l’on se plonge dans l’adaptation d’une de ces nouvelles, on est surpris par la richesse des propositions. Nous voilà cette fois-ci dans le futur dans une société normal. On découvre le travail d’un artiste qui travaille avec la glace. Il aime travailler la matière et laisser place à sa créativité. Cela attire un extraterrestre créatif qui veut aussi faire une oeuvre. Par contre, sa matière est l’ensemble de l’eau sur la planète. Progressivement il puisse tout pour faire une oeuvre que l’ensemble des habitants peut voir. Impossible de l’en dissuader. Seul l’art compte pour lui. Donc à son départ, les humains doivent trouver une solution pour faire fondre les cubes de glace dans l’espace pour permettre à l’humanité de continuer d’exister. On ne doit pas sacrifier pour l’art, d’autant plus quand cela n’a aucun impact sur soi.
La tension se fait ressentir dès le début. Le lecteur n’a pas le temps de souffler. Il est emporté dans les tourments de la fin du monde. La coopération s’avère le seul moyen de trouver une solution. Si cela pouvait être tout le temps comme ça, les choses seraient autrement. Grâce à la collaboration, un test peut être réalisé grandeur nature et sauver la planète. Réfléchir permet de ne pas prendre la solution la plus rapide et la plus destructrice. On félicite le dessinateur d’avoir choisi une représentation assez singulière de l’extraterrestre. Il n’est pas ordinaire dans le fond et la forme. Lui ne veut pas conquérir la planète, assouvir les êtres humains… Tout pour l’art absolu et dans tout l’univers. Une approche originale car l’art est peu utilisé comme arme, sujet et trame de fond.
Une bande dessinée original qui par chance fini bien.

Laisser un commentaire