Il n’est jamais trop tard pour sensibiliser les enfants à la politique. Peyo propose une aventure où un schtroumpf veut être chef. A partir de là, tout part dans tous les sens.

4e de couverture
Qui ne connaît les Schtroumpfs ? Ces gentils lutins bleus à gros bonnet blanc se ressemblent tous, même s’ils ont chacun leur caractère, et parlent une curieuse langue dans laquelle la plupart des mots sont remplacés par « schtroumpf » ou « schtroumpfer ». Sous l’autorité débonnaire du grand Schtroumpf, ce sympathique petit peuple organise sa vie et lutte contre l’abominable sorcier Gargamel, qui ne rêve que de les détruire.
Une adorable fantaisie qui séduira les plus petits et distraira leurs aînés.

Mon avis
L’album date de 1986 ce qui surprend quand on voit la modernité du sujet. Peyo propose une fable politique engagée à destination des enfants. Le Grand schtroumpf n’a plus d’euphorbe pour ses préparations donc il doit partir en chercher. Il laisse les schtroumpfs tout seul. Tous veulent devenir chef mais il ne peut en avoir qu’un. Et celui qui se démarche le plus est celui qui fait le plus de promesses. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. A partir de là, il prend le melon. Il porte une tenue dorée, se constitue une garde, un message pour parler à la population et veut un palais à la taille de son égo. Progressivement la dictature se déploie et par conséquence, une résistance émerge. La tension monte progressivement. On va même chercher les rebelles cachés dans la forêt. Pas d’armes présentes pour tuer juste des farces et attrapes. Les arcanes du pouvoir sont magnifiquement décrites. Mais au retour du Grand schtroumpf tout redevient à la normal. Et tous ensemble, en collaboratif, nettoie la ville. En lisant avec un regard contemporain, on s’étonne d’entendre parler d’un élu sorti de la cuisse de Jupiter. Et bien entendu, de cette bande d’insoumis qui met le chaos à la présidence. Peyo quel visionnaire.

Et enfin, la deuxième histoire est aussi très rocambolesque. Le schtroumpf musicien joue toujours faux. Pour jouer dans l’orchestre, c’est difficile. En plus, qu’importe l’instrument qu’il joue ça sonne faux. Un comique de répétition qui sonne toujours juste. Le petit lutin bleu rencontre une bien étrange fée puisque c’est Gargamel avec une robe et une perruque. Elle lui offre un instrument qui ressemble à un bignou : le turlusiphon. Il est envouté. Une fois qu’il souffle dedans tous les schtroumpfs tombent inertes. Le pire c’est que le musicien a emmené direct le grand sorcier dans son village. A nouveau se joue une course poursuite pleine de rebondissements et d’humour. N’oublions pas que c’est pour les enfants et qu’il faut que la légèreté reste de mise. On passe un bon moment qui donne envie de poursuivre la redécouverte des schtroumpfs.

Une lecture drôle et investit pour sensibiliser les plus petits à la politique.

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