
Quand on est un enfant d’après-guerre, on possède un bagage particulier. Uli en fait parti. Il cherche à se reconstruire à travers la danse.
4e de couverture
Allemagne, 1957. Uli est un jeune homme de 19 ans, élève d’une prestigieuse école de danse moderne. Sa fougue contraste avec la mélancolie de l’Europe d’après-guerre. Il est passionné de comédies musicales mais cette passion est moquée par ses camarades qui jugent cette discipline trop commerciale.
Lors d’un voyage à Berlin, il rencontre Anthony, un jeune danseur afro-américain. Ce dernier suggère à Uli de venir tenter sa chance à Broadway…

Mon avis
Quand on regarde la couverture, on sait que l’on va être plonger dans une histoire de danse. D’Uli se dégage de l’énergie, de l’enthousiasme et une passion. Notre curiosité est titillée pour le rencontrer et découvrir son histoire personnelle. Il se bat sans cesse pour échapper aux entraves liées à son histoire en Allemagne que sa famille a fuie pour Londres. Les années 60 lui permettent de se projeter autrement. Il ne peut pas tourner la page sans faire face à son traumatisme. Lui comme les amis qu’il rencontre aux fils de ses aventures se battent contre le racisme, le sexisme ou l’homophobie. Une lutte qui prend forme et vie grâce à l’art avec principalement. On assiste à des moments de grande beauté, de tendresse et d’amitié sincère que cela soit dans la danse, dans les doutes ou dans l’amour. Pas besoin de trop de texte pour raconter. Il suffit aussi de voir et de la musique se fera entendre dans notre tête. Maurane Mazars pose son pinceau pour laisser aussi s’exprimer le mouvement et les couleurs. Grâce à son choix graphique, la dynamique se transmet très bien. Un récit universaliste qui se confirme avec la précision : écrit et dessiné dans 6 villes, 5 pays et 3 continents différents. Créer pour se trouver, tout à chacun peut se retrouver dans cette idée.
Une lecture que l’on aime prendre le temps de regarder pour suivre une quête personnelle.

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