Vivian Maier – Claire-Obscure – Marzena Sowa et Emilie Plateau

Vivian Maier est une femme assez singulière. A côté de la gestion des enfants des autres, elle prend des photographies. Quand elles se révèlent au monde, on découvre une autre facette de cette amatrice éclairée.

4e de couverture
Qui était Vivian Maier, cette « nounou pas comme les autres » dont on découvrit à titre posthume le talent immense de photographe ?
Vivian Maier décède en 2009, à 83 ans, dans le plus grand anonymat.
On redécouvre ses photos pleines d’humanité et d’attention envers les démunis et les perdants du rêve américain par hasard dans des cartons oubliés au fond d’un garde-meuble de la banlieue de Chicago.
Personnalité complexe et parfois déroutante, femme libre dont le destin s’est écrit entre la France et l’Amérique, elle avait choisi de vivre les yeux grands ouverts.
‘Vivian Maier claire-obscure’ est le portrait par Émilie Plateau et Marzena Sowa de cette invisible photographe de génie.

Mon avis
On ne pourra pas reprocher à John Maloof de ne pas avoir trouvé un modèle économique avec des photos gagnées à des enchères. Le hasard et l’art de communication sont des atouts non négligeables. Il a fait des tirages des photos restés en pellicule, a choisi des cadrages, des teintes… Puis il a proposé des expositions partout dans le monde avec un grand choix de produits dérivés. Donc rien de très surprenant de trouver un documentaire, des romans et donc aussi des bandes dessinées. « Vivian Maier – Claire-Obscure » est la seconde publiée. Par contre, le style graphique est radicalement différent. Déjà dans un format allongé avec des teintes très softs et des petits dessins.

Marzena Sowa et Emilie Plateau rendent hommage à l’étrange femme qui aime son époque. Les années 70 était une période avec de grands bouleversements dans l’Histoire des Etats-Unis. Elle a pris des instantanés de cette période que cela soit l’architecture, ce qui a été détruit et ces habitants. Parfois, elle emmène les enfants qu’elle garde avec elle. Les plus chanceux ont pu même manipuler un appareil. L’important était de faire la photo pas forcément le tirage. Et puis cela coutait cher. On trouve les grandes lignes de sa vie avec des voyages en France et sa situations en Amérique.

On a eu quelques informations sur cette femme qui n’était pas des plus adorables et chaleureuses. Néanmoins, la scénariste a décidé d’expurger tout aspect psychologique. Tout est assez neutre et linéaire. La joie, la tristesse ou la peur ne transpirent pas vraiment. On suit un parcours de vie tout simplement de la naissance à la fin. Pas très palpitant et passionnant. Mais on apprécie le fait que l’on voit des photos dessinées. A la fin de l’ouvrage, on n’a pas grand chose. Aucune vraie photos n’est présente et cela doit être une question de coût. On a tout de même quelques pages de résumer et là aussi c’est un peu fade. On s’étonne de ce choix de montrer l’ordinaire et de la platitude. La lecture reste agréable et chaleureuse même si l’on n’a pas envie d’aller plus loin. Un choix qui tranche par rapport à l’existant.

Une lecture agréable, simple et curieuse qui montre la facette d’une mystère photographe. Mais on ne nous dit pas qui donne ce statut d’artiste.

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