Les ours dérivent sur la glace. Il faut qu’ils trouvent une maison où vivre en famille. Le chemin sera semé d’embuches.

4e de couverture
Le pôle Nord a disparu. Pol, les jumeaux et oncle Bob dérivent vers le grand large. La petite famille doit improviser pour se nourrir tout en gardant espoir que les courants la portent jusqu’à maman Lili. Entre les orques affamés et les méduses qui piquent, la pêche ne réussit guère à Pol Polaire. Heureusement que Brigitte la phoquesse est là pour fournir les repas ! Sait-elle quelque chose à propos de Lili ?
Pendant que tout le monde scrute l’horizon pour tenter d’apercevoir un bout de terre, une autre espèce n’est jamais loin… l’homme ! Mais plus on les approche, plus on déplore leurs méfaits sur la nature. Pris au piège du plastique polluant, la joyeuse troupe devra finalement s’en remettre aux pinces d’un crabe pas comme les autres…
Ce deuxième tome, plein d’humour, qui sensibilise les jeunes et les moins jeunes à l’écologie en leur faisant découvrir les animaux du Grand Nord, nous invite à suivre les mille et une péripéties d’une famille touchante et givrée.

Mon avis
Quand on regarde la couverture, on a l’impression que l’on va découvrir un récit terrifiant. Mais l’horreur n’est pas là où l’on peut le croire. Ce n’est pas les quatre ours en dérive sur de la glace qui fait peur. C’est comment la pollution de l’Homme a détruit l’environnement où vivaient tranquillement des animaux qui n’avaient rien demandé à personne. Caroline Soucy a mis l’accent sur les plastiques rejetés. Les oiseaux, les poissons et même les ours se prennent dans ces déchets et risquent leur vie. Heureusement qu’ils peuvent compter sur un crabe qui peut couper tout ce qui limite. Il ne manque pas de clients. On trouve tellement de bouteille d’eau, de lien pour les cannettes de bières, des bouchons, des sacs plastiques… qu’il est difficile d’éviter. On les observe aussi bien à la surface que sous les eaux. Quel souci en plus du réchauffement climatique.

La bédéaste ne s’arrête pas là dans sa critique écologique. Elle incarne la pêche en profondeur avec un bateau de pécheurs qui se fera attaqué par des animaux enragés. Les humains ne manquent pas une seule occasion de détruire leur monde. C’est juste le fil rouge car sinon on se consacre à la petite famille avec les jumeaux. Une ou deux pages servent de faire des gags de qualité assez inégale. Le père est assez médiocre, égocentrique et narcissique. Ses enfants lui font souvent la morale. Tout seul, il n’arriverait à rien et ils seraient tous mort. N’oublions pas que la bd s’adresse à un public jeunesse. Donc ces maladresses peuvent les amuser et se reconnaître dans les bambins moralistes. Le tome se termine avec un rebondissement de haut niveau. La suite devrait être publiée en 2024. La team se dirige vers Los Angeles.

Une bande dessinée pas si légère qui parle de pollution et d’exploitation.

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