Trouver une nouvelle planète implique forcément des surprises et des plus inattendus. Les surprises se succèdent sur Betelgeuse et pas forcément des plus heureuse. La survie des êtres humains est peut être en cause.

4e de couverture
Sept ans plus tôt, le « Constantin Tsiolkowsky » transportait 3000 jeunes gens envoyés par la Terre pour coloniser Bételgeuse, mais il y a eu une catastrophe. Kim et son équipe (le lieutenant Hudson et deux rescapés du Tsolkowsky) ont été envoyés sur Bételgeuse pour tenter de retrouver des survivants. En effet, ils en trouvent. Parmi eux, un certain Tazio Menegaz et le colonel Logan, qui leur fournissent une explication : à leur arrivée, le groupe de préparation du débarquement, composé de 55 personnes, a visité la planète, et tout s’est bien passé jusqu’à l’apparition des Iums – de jolies bestioles apparemment très intelligentes. Et c’est là que les avis ont divergé : d’après eux, les Iums étaient simplement des animaux intelligents. Pour les autres (dont Leilah Nakad, commandant du vaisseau), ils étaient dotés d’une intelligence comparable à l’intelligence humaine. Ce qui, d’après la charte de l’ONU sur la conquête spatiale, les obligeait à annuler le projet de colonisation de Bételgeuse. Par ailleurs, Logan accuse Leilah d’avoir créé le virus provoquant la mise hors service du Tsiolkowsky et la mort d’environ 3000 personnes. Kim sait que son opinion pèsera dans la balance quand il faudra rendre des comptes à l’ONU. Elle sait aussi qu’elle déteste Tazio, son colonel et leur manière de voir les choses. (Ils ont instauré un système de survie draconien : les femmes sont chargées de la reproduction au rythme d’un bébé par an, tandis que les hommes s’occupent des tâches « nobles ».) Mais ça ne suffit pas. Elle a besoin de mieux connaître ces fameux Iums. Et elle décide d’aller à leur rencontre. Aventures captivantes, amours et amitiés, décors superbes, faune extrêmement originale pour cette série mi SF mi fantastique que Leo bâtit avec un sens remarquable du suspense. Nous aussi, nous attendons avec impatience de savoir si les Iums sont ou non « quelqu’un ». Le destin de Bételgeuse en dépend.

Mon avis
Il faut un petit temps pour s’habituer au graphisme assez particulier de Léo. Les personnages sont un peu difformes. Par contre, des paysages se dégagent une force incroyable. Les couleurs verdoyantes soulignent l’immensité des arbres et de l’ingéniosité de la nature. Pour les animaux à part les lums, ils sont au même rang que les humains. Sans oublier que le bédéaste aime particulièrement les seins des femmes. Quand il peut souligner leur grosseur, il n’hésite à bien faire le trait. Et sinon, on peut les voir à l’occasion. Est-ce que cela apporte quelque chose au récit? Pas du tout, c’était gratuit et pour faire plaisir aux lecteurs mâles. Bien que le récit tourne autour des femmes qui vont servir d’esclaves sexuelles des hommes soit disant pour la survie de l’espèce, la sexualisation n’est pas nécessaire. Mais le classicisme sévit et cultive les clichés d’un autre temps.

Côté scénario, notre équipe de l’espace qui s’est recomposé doit faire face à l’improbable. Le milieu naturel n’est pas forcément hospitalier. D’ailleurs, le premier sorti est tué par un étrange insecte géant. Puis des communautés d’humains vivent avec des principes différents du rapport à autrui et à la nature. Machisme, misogynie, guerre d’égo, violence… tout y est pour représenter une nouvelle société. Etonnamment, elle ressemble beaucoup aux anciennes. Surtout quand on sort l’argument totalement faux de la nature avec des hommes forts et des femmes faibles. Elles doivent se soumettre à la raison porter par le clan du service trois pièces. Encore une démarche révoltante qui espérons n’est pas censé être normal. En tout cas, un peu de révolte sommeille. La suite fera peut-être la différence.

Un tome assez classique qui réfléchit au monde de demain et ailleurs.

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