
Il n’est pas facile de se trouver sa place dans la société. Charles Hamilton n’échappe pas à cette règle même s’il est très riche. Il doit expérimenter des choses pour mieux vivre.
4e de couverture
Edimbourg, début du XXe siècle. Charles Hamilton a tout pour être heureux: un confort financier qui le met à l’abri du besoin, des nuits bien remplies et des journées oisives juste ce qu’il faut. Et pourtant, après la fête, c’est la descente. Victime de troubles de l’humeur, de hauts et de bas, Charles Hamilton se sent en alternance. Déçu par l’amour, Charles est néanmoins père d’une petite Sophia, mais ne voit pas là de quoi combler ce vide existentiel qui l’habite. Ce qu’il lui faudrait c’est un exemple – un maître, un sage, là, au fond de son jardin.
En s’inspirant de l’histoire (réelle) de Charles Hamilton et de son «ermite ornemental», Gabrielle Piquet traque des maux bien modernes – recherche d’un bien-être perpétuel, positivisme à tout crin – et nous interroge sur cette dictature du bonheur qui voudrait éradiquer de nos vies toute forme d’aspérité, comme si la vie ne pouvait, ne devait être que réjouissance et béatitude.
On retrouve dans La Mécanique du Sage toutes les qualités qui faisaient déjà le charme de La Nuit du Misanthrope: un dessin aux influences retro tout en élégance, une écriture mélodieuse d’une grande finesse, avec un prime une touche d’ironie et un humour pince-sans-rire du plus bel effet.

Mon avis
« La Mécanique du Sage » est une lecture déroutante. On se laisse avoir grâce au graphisme très aérien et arrondi de Gabrielle Piquet. C’est tellement jolie ce trait à main levée fluide et marron. Il n’est nullement nécessaire d’avoir plus de couleurs et de charger avec des détails. Parfois, pour raconter une histoire, il faut changer de point de vue. Par contre, Gabrielle Piquet nous perd parfois dans des circonvolutions infinis et étranges. On ne doute pas que cela soit une prise de partie. Mais cela rend la lecture un peu fatigante. Il ne se passe pas grand chose et cela semble n’avoir ni queue ni tête. Tout semble absurde sans que cela soit l’objectif. Au final, c’est à chacun de voir quel chemin pourrait nous rendre heureux. Y a t’il une méthode? Est-elle vraiment simple? Dépend t’elle de notre budget? de nos rencontres? A chacun de tirer sa conclusion.
Une aventure étrange et bizarre qui nous interroge sur notre vision du monde.

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