Quand on est le boss des dieux de l’Olympe, il faut bien tromper l’ennui. Alors Zeus s’occupe ici et là à séduire et violer des femmes. Une activité qui n’est pas pour plaire à son épouse, Héra d’une infinie jalousie et d’une profonde cruauté.

Quand on est le grand manitou, on a parfois tendance à se prendre pour dieu. Lui il peut au final. Zeus n’écoute qu’une seule chose : sa libido. Alors quand il voit un brin de jeune fille qui lui plaît qu’elle soit sa progéniture, une épouse, une mineure… qu’importe. Il prendra possession d’elle qu’elle soit ou non consentante. D’ailleurs, elle l’est rarement. Qu’importe. Il change même d’apparence pour tromper la victime que se soit un caneton mouillé ou une oie. De toute façon, une seule chose compte : la satisfaction du dieu de l’Olympe. En plus, il est très fertile. Après chaque coït naît un ou plusieurs enfants. Certains sortiront par voie basse ou sous forme d’œuf. Le point commun à tous ces demi-frères et demi-soeurs? Ils possèdent tous des pouvoirs extraordinaires. C’est l’avantage d’avoir un père hors du commun. Tout ce petit monde pourrait vivre tranquillement. Mais voilà, qu’Héra, l’épouse possessive de Zeus, très jalouse ne supporte pas ces incartades. Comme elle ne peut maîtriser son mari volage, elle se venge, par lacheté, sur chaque épouse et enfants. Les drames se succèdent au même rythme que Zeus repeuple le monde. Pas le temps de s’ennuyer pour aimer, mourir et se venger. La mort et la souffrance deviennent des amis très proches.

Soledad Bravi ne manque ni d’idée et ni d’énergie. Elle a l’habitude de raconter des histoires. On l’a retrouve avec des recommandations de lecture avec la série « Avez-vous lu les classiques de la littérature? » avec Pascale Frey. Et aussi avec une revisite d’un incontournable pour les passionnées d’Histoire avec « L’Iliade et l’Odyssée » d’après Homère. Alors on ne s’étonne pas qu’elle s’accapare la mythologie grecque à travers les incroyables et surprenantes aventures de Zeus avec la collaboration de son père, Jean Boutan. Il faut dire que la mythologie ne manque pas de ressource entre l’amour, les viols, les meurtres, les vengeances, les accidents, les punitions… Entre un mari coureur de jupons et une femme possessive, cela ne peut donner que des situations cocasses. Les auteurs de la mythologie ne manquaient vraiment pas d’imagination. Ils avaient une grosse préférence pour les agressions sexuelles, les tortures, la misogynie, la médiocrité des femmes en colère… On rit des situations plus absurdes et humiliantes les unes des autres. Le dessin simple et dynamique va à l’essentiel. On retrouve très bien le style de Soledad Bravi comme dans ces publications dans « Elle ». Cette façon de faire avec quelques personnages et du texte explicatif permet d’aller à l’essentiel de façon pédagogique et caustique. Que l’on soit adulte ou adolescent, l’ouvrage rend l’histoire plus accessible et donne envie d’aller encore plus loin.

Quand l’Histoire, le talent et l’humour se rencontrent cela donne une oeuvre incontournable.

L’avis des blablas de Tachan : « Les amours de Zeus est donc un excellent moyen de plonger ou replonger dans la mythologie grecque grâce à l’humour et aux thèmes très actuels mis en lumière par l’autrice. C’est drôle, caustique et très vivant. Le découpage en chapitre court rend la lecture assez addictive. C’est un format que je verrais bien se décliner soit avec d’autres dieux, soit avec d’autres mythologie, si l’autrice m’entend »

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