
Bien que blessé, le Marshal Blueberry continue son enquête. Il trouvera les filous qui se cachent derrière des meurtres. Le chemin est plus complexe que prévu.
4e de couverture
Arizona, novembre 1968
Après avoir partiellement démantelé un réseau de trafiquants commandés par Newman, opérant depuis Fort Navajo et fournissant des armes aux Indiens rebelles de Chato, Blueberry est mandaté par le général Sherman pour devenir le marshal intérimaire de Heaven, petite ville-frontière où le trafic semble prendre sa source.
Dans sa mission il devra composer avec le maire, un homme soucieux de l’opinion publique et respectueux d’un ordre précaire, garanti par le juge Harper, également propriétaire du journal local, le « Clarion. »
Sur la piste de Newman, Blueberry ne tarde pas à remonter jusqu’à un certain Carmody, riche propriétaire sans scrupule. Blueberry le soupçonne rapidement d’être un maillon important du système de corruption mis en place au sein de l’armée et visant à déstabiliser le pays…
Red Neck, compagnon de jeu et de feu, Tess Bonaventura, suffragette moderne, réussiront-ils à aider Blueberry, blessé et laissé pour mort lors d’un guet-apens ?

Mon avis
On avait hâte de lire la suite des aventures Marshal Blueberry. Dès le début on est emporté par l’accumulation de mésaventures. Il est blessé, des politiques se liguent contre lui, ses témoins meurent… Impossible de rester confortablement chouchouté par des femmes pour qu’il puisse se remettre sur pied. C’est à lui de faire régner l’ordre et d’arrêter les criminels. Heureusement qu’il a des gens sur qui compter. Grâce à ça, il arrive à comprendre toute l’organisation ou presque. On n’a pas le temps de s’ennuyer. Au passage, on a le droit de voir une paire de sein d’une très jolie jeune femme. Cela sert à quelque chose dans le récit? Absolument pas. Il faut satisfaire les lecteurs mâles. Le héros lui est déjà rhabillé et se rince gentiment l’œil. Mais quand arrive à la fin, on se demande comment tout peu se terminer de façon cohérente en respectant les 48 pages. Ce n’était pas prévu. On a une petite pirouette pour aller très vite à l’essentiel et finir le récit. Lorsqu’on arrive au bout, on se dit qu’il manque quelque chose. On repars en arrière et non on n’a pas manqué de page. Tout ça pour terminer ainsi?
Au niveau graphisme, Michel Rouge (« Comanche ») prend la suite de William Vance. Ce n’est pas visible donc on est nullement perturbé. La différence repose sur le fait qu’on n’a pas l’impression de voir des personnages déjà vu dans d’autres séries. Ceux ici présents prennent une autre tête et c’est agréable à voir. Les teintes de Scarlett Smulkowski, plus claires, sont dans l’esprit du western assez classique. C’est très appréciable. Un trio qui a permet à chacun de trouver sa place et d’exprimer son art. Après une petite mise en bouche, il est peut-être tant de passer à « Blueberry ». On sait que les gentils gagneront à la fin face aux pires criminels.
Un western avec tous les codes qui nous montre la puissance d’un héros viril.
L’avis de Belette : « Pas de nuances, on est dans un bon vieux western spaghetti : les bons sont flamboyants, intelligents, malicieux, rusés et les méchants trop cupides que pour s’en sortir quand ils sont aux abois ou trop confiants face au héros plâtré et désarmé. »

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