Agrippine est une adolescente qui n’a pas sa langue dans sa poche. Elle a une très haute estime d’elle même. Quand sa meilleure amie rencontre l’amour, plus rien ne va.

4e de couverture
Il fallait un caractère bien trempé pour succéder aux célébrissimes Frustrés dans les pages du Nouvel Obs. Ça tombe bien car du caractère, Agrippine, n’en manque pas. Coincée entre ses parents trop tolérants, ses crises existentielles, ses copines et son petit frère, Agrippine traverse l’âge ingrat d’une adolescente d’aujourd’hui avec un humour féroce et une mauvaise fois absolument réjouissante. 

Mon avis
Dorénavant, les gamins ont Mortelle Adèle, âgée de 7 ans, comme anti-héroïne. Elle est méchante, cruelle, violente et agressive. Avant, on trouvait l’insolente Agrippine. Claire Bretécher lui donne une allure assez particulière avec son trait franc et dynamique. Elle a toujours les cheveux en pétard, une queue-de-cheval, les yeux écarquillés, les sourcils fâchés et un gros nez. Comme l’irrévérence est son fer de cheval, elle prend des pauses alanguis, écarte les jambes, s’avachie sur le canapé… Toute ressemblance avec la réalité n’est pas hasardeuse bien entendu. L’ado jamais contente, ingrate, narcissique, inculte s’exprime dans un sabir maîtriser à la perfection. A cela se rajoute des expressions et des noms de jouvenceaux comme Morose le Hachis ou Persil Wagonnet à ne pas piquer des hannetons. Néanmoins ce verbiage a tendance à déranger les nouveaux lecteurs, assez dérouter par un langage plein de créativité. On y sent poindre un univers à la Perrec, Mandryka, Fred, Gotlieb… Pourtant on comprend tout même si cela demande à certains de faire un petit effort de concentration. Qui a dit que le divertissement devait être un truc facile?

Il faut rappeler que nous ne faisons pas ici référence à l’empoisonneuse Agrippine, fille de Germanicus, sœur de Caligula, épouse de l’empereur Claude et mère de Néron. Même si on se doute bien de la référence culturel car elle tue la patience des adultes. La minette a fait ses début en 1988 dans les pages du « Nouvel Observateur » pour s’arrêter en 2009.

Dans ce tome, on se focalise sur Agrippine qui jalouse sa meilleure amie Bergère Leprince qui tombe amoureuse de Modern Mesclun. C’est le grand amour et en plus ils couchent ensemble. Elle ne lui raconte rien. Là cela ne va pas du tout. Les sauts d’humeur n’arrangent pas les relations à la famille que cela soit avec la mère, le frangin ou la grand-mère. Vivement que cette période passe pour le plus grand soulagement de tous. Trop dur et trop injuste la vie. On s’amuse simplement avec dérision et absurdité en maître mot.

Un voyage dans le temps qui nous montre que l’humour peut prendre bien des formes.

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