22h05 rue des Dames

Etre parents n’est vraiment pas une épreuve facile tous les jours. Alors, il vaut mieux prendre cela avec philosophie et en faire une bande dessinée. Le fait d’être une famille homoparentale rajoute quelques difficultés qui demande patience et pédagogie.

4e de couverture
Des strips courts sur le quotidien d’une famille nombreuse homoparentale avec un trait économe et un humour décalé redoutable pour rire des travers que nous retrouvons tous dans nos familles au quotidien.

Mon avis
Séverine Tales n’a pas eu trop à chercher sa source d’inspiration au final. Elle avait tout devant ces yeux. Une femme adorable qu’elle aime et trois bambins avec trop d’énergie. Cela demande une sacrée organisation de tout gérer surtout en restant calme face aux tempêtes du quotidien. Grâce à ça, les bons mots, la curiosité des bambins sur le monde et la capacité inlassable à faire des bêtises fait que chaque jour. En plus, on rajoute un couple homosexuel qui doit faire face à la stupidité et l’intolérance des individus très accrochés au conservatisme d’une autre époque. Ce n’est pas toujours aisé aussi de trouver les mots pour leur progéniture mais elles y arrivent avec beaucoup d’ingéniosité et perspicacité. Quel parent ne pourra pas se reconnaître dans cette aventure.

Le dessin est assez particulier par rapport aux autres bd où les mamans racontent leur quotidien. Pas besoin de couleurs chatoyantes, des visages très expressifs, de formes rondes… La bédéaste privilégie les contours simples sans faire de visages précis. C’est épuré et va à l’essentiel. C’est efficace et très clair. Les pages se tournent assez bien et donne le sourire. Et cela confirme aussi que certaines familles, il vaut mieux faire leur rencontre sur le papier qu’en vrai. Malgré une légèreté et un amour sincère, on sent que les enfants sont épuisants. Un petit bijou qui fera sourire plus d’un parent.

Une succession de gags sympathiques qui parlent des aléas de vie avec des enfants. Attention, une tempête d’émotions arrivent.