Quand on est à la tête d’une multinationale, on apprend à être méfiant. Malgré un instinct très fin, on n’est pas à l’abri de criminel. Une fois tombée dans un piège, est-ce possible de pouvoir s’en sortir?

4e de couverture
Décidément, Largo Winch est un grand voyageur. Dans sa précédente aventure, Voir Venise… …et mourir, il se promenait le long des canaux vénitiens. Là, il se branche sur les canaux de la télévision. Plus précisément, il découvre l’envers du décor. Et ce qui se passe derrière l’écran n’est pas toujours très beau à voir… Un jour, il s’aperçoit que son vieux compagnon d’aventures, Simon Ovronnaz, joue les durs – plutôt mal, d’ailleurs – dans une série réalisée par W9, la chaîne du Groupe Winch. Mais le plan de financement de la série recèle quelques zones d’ombre. Assez pour que Largo décide d’y aller voir de plus près. Evidemment, ce séducteur impénitent fera quelques rencontres plutôt agréables. Mais d’autres se révèleront bien plus dangereuses… Action, séduction, imagination : on retrouve dans cet épisode les ingrédients habituels du cocktail servi par Jean Van Hamme, scénariste multi-cartes (XIII, Thorgal…). Le trait réaliste de Francq, lui, est toujours aussi efficace. Largo Winch n’a pas de soucis à se faire : il est en de bonnes mains.

Mon avis
Largo Winch a investit dans de nombreux domaines dont les médias. Quand un projet lui semble trop parfait, c’est qu’il y a quelque chose de louche. La méfiance doit être au rendez-vous quand un de ces amis, Simon Ovronnaz, est de la partie. Le gars s’est laissé séduire par un rôle dans une série avec un gros chèque et des prostitués à son service. Tout est trop beau pour être vrai. Largo essaie de comprendre la logique de l’entourloupe. Mais bien entendu, il se laisse avoir par la première femme l’aborde et qui lui demande de l’aide. Le syndrome du sauveur n’a pas que du bon. Rien de tel pour le rouler facilement dans la farine. Le héros s’est fait avoir. Le cadre est très bien posé avec chaque personnage et le contexte. On évoque le blanchiment d’argent, des fraudes fiscales, des réseaux de prostitution et de pornographie. Et on nous montre qui se cache derrière ce magnifique guet-apens. Toute une filouterie ingénieusement construite autour de la gestion financière et des aspects troubles.

Jean Van Hamme n’oublie pas d’évoquer des choses plus intimes sur le héros. Ainsi se dévoile un petit peu le passé de Freddy, le pilote d’avion. Rien de très concluant tout de même. Il faut garder le suspens pour la suite. Pour la peine, Philippe Francq met en place les codes classiques du genre avec des femmes minces, grosses poitrines, cheveux long et pas très malignes. De toute façon, les hommes veulent juste des bimbos pour du sexe. Après qu’elles soient intelligente ou pas ou bien qu’elles soient exploités ou pas, cela leur importe. Ils veulent consommer des produits comme des pervers et des vicieux qu’ils sont. C’est pour ça que celle qui joue la pauvre victime est l’archétype de ces minettes exploitées. Heureusement qu’elles ont des scrupules. On ne peut pas leur en vouloir car elles doivent protéger un proche ou gagner leur liberté. Parfois les clichés ne doivent pas être si loin de la réalité. Et puis le lecteur mâle sera ravie de pouvoir encore reluquer des nanas nues ou presque nues.

Une lecture dans laquelle on ne s’ennuie pas et qui nous plonge au coeur de corruption, de la violence et de la manipulation.

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