
La température commence à descendre sérieusement. Les cadavres s’accumulent un peu partout. Letransperceneige est le seul moyen de rester vivant.
4e de couverture
Le train aux mille et un wagons a débuté sa course pour la survie. Sa première mission consiste à aller chercher tous ceux qui ont « gagné » leur place à bord. Ceux qui sont encore vivants, ceux qui savent où aller, ceux qui peuvent y aller… Pour Jimmy et son père, un contre la montre désespéré s’engage. À bord du Transperceneige, Zeng assiste, impuissant, à la fin de son utopie.

Mon avis
Le transperceneige devait permettre uniquement à ceux qui ont un billet de monter à bord. Donc tout le monde ne peut pas monter. On trouve déjà ceux qui ont les moyens. Les autres, les pauvres peuvent s’entretuer pour voler des billets. Mais la foule est tellement dense que parfois le train ne s’arrête pas. Et quand enfin il s’arrête, il accepte trop de monde dans les wagons du fond. Difficile de trouver le juste milieu entre ceux qui doivent ou mourir. Et surtout qu’il faut prendre en compte le fonctionnement de la machine. La tension est tout le temps présente.
Surtout qu’on nous propose quatre récits en parallèle, avec un père et son fils, un groupe de criminel et la vie sur le train. Tout se complète et surtout rien n’est gratuit dans les informations données. La gestion des voyageurs pose problème. Il faut trouver des solutions égalitaires. Là une question éthique se pose. Qui définit ceux qui ont le plus de valeur ? Comme faire accepter l’équité pour tous qu’importe son portefeuille ? Et celui qui a une arme à feu, peut-il faire la loi ? La question de la justice prend de la place. Et on voit ceux en Amazonie qui ont construit un refuge dans le sol. Un gourou s’est trouvé d’une communauté. La nourriture risque de manquer pendant un temps. Faut-il tuer quelques personnes ? Comment les choisir ? Le gourou a fait un choix radical lui et son second resteront en vie. Mais la mégalomanie prend le dessus et les deux hommes s’affrontent. A la fin, il n’en restera qu’un. Néanmoins peut-il gérer tout le système seul ? Connaît-il tous les systèmes ? Et que t’il faire de tous les cadavres ? 5 ans seul et isolé, ne risque t’il pas de devenir complètement fou.

On ne sait toujours pas trop ce qui s’est passé. Les attentats étaient organisés. Par qui ? Pourquoi ? Voulait-il sauver la planète de l’Homme ? En tout cas, le nucléaire est présent. « – Les études montrent que les ballons noirs lâchés peu après la catastrophe nucléaire ont libéré dans la haute atmosphère du CW-7, un gaz complexe contenant des nanoparticules d’aluminium. Celles-ci se sont agglomérées pour constituer une sorte de pellicule tout autour du globe. Cette pellicule réfléchit les rayons du soleil et en empêche environ 50% d’atteindre la surface de la Terre. L’hiver nucléaire est accentué, la chute des températures aggravée. Ces nanoparticules ont une durée de vie limitée : la Terre elle-même n’est pas menacée de mort.
– Selon vous, ceux qui ont lancé les ballons seraient les mêmes que ceux qui ont saboté les centrales nucléaires ?
– Vous êtes scientifique, quelles sont les probabilités que deux tentatives de détruire la planète aient lieu exactement au même moment ? Ce n’est jamais arrivé, et là, deux en même temps ?
– Vous dites que les nanoparticules ont une durée de vie limitée… Quelle est-elle ?
– D’après nos estimations, une douzaine d’années, après quoi elles s’autodétruiront. Ensuite, mécaniquement, les températures commenceront à remonter. Ceux qui ont envoyé les ballons noirs avaient un plan de destruction temporaire de l’écosystème terrestre, pour lui permettre de se régénérer et que renaisse à nouveau la vie dans un avenir plus ou moins proche…
– Vous voulez dire que ceux qui sont responsables de cette catastrophe ont voulu exterminer l’Hommes et préserver la Terre ?
– C’est notre hypothèse, si les températures continuent de baisser, l’Homme et la plupart des créatures, animales et végétales, disparaîtront, laissant place nette pour une nouvelle ère de la vie sur Terre, sans l’Homme. » (pp. 12-14).
Cette théorie se retrouve très souvent dans la SFFF et est utilisée ici avec beaucoup de justesse. On sent le changement de scénariste avec Jean-Marc Rochette et Matz. Le texte est plus brut et direct. Cela ne gâche rien. Puisque même le graphisme de Jean-Marc Rochette a changé et est aussi dans cet esprit. Il faut lire la série dans le bon sens car après on a plus de difficulté à raccrocher les wagons. En tout cas, impossible de s’arrêter en si bon chemin. Quelles valeurs humaines vont ressortir ? Le tome trois nous le dira.
Une lecture dynamique et prenante qui nous montre les derniers Hommes de la Terre. On s’interroge sur la voie qui va être prise. La loi du plus fort s’appliquera t’elle ?

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