Céleste est amoureuse de son mari. Grâce à lui, elle trouve une place de femme à tout faire auprès de Proust. Une aventure qui changera sa vie à jamais.

4e de couverture
Grâce à de multiples sources, Chloé Cruchaudet tisse le portrait dévoué et passionné de Céleste Albaret, gouvernante et parfois secrétaire de Marcel Proust jusqu’à sa mort, en 1922. Elle révèle leur lien, l’écrivain sous toutes ses aspérités, l’atmosphère d’une époque et les dessous de la construction d’une fiction. Monde réel et monde fantomatique s’entremêlent pour nourrir ce sublime diptyque.

Mon avis
Il y a des personnalités qui marquent toutes les époques. Gaspard Proust fait parti de ces auteurs toujours cités en référence et qu’il faut avoir lu dans sa vie. Chloé Cruchaudet a décidé de parler de lui avec une autre approche qu’une simple biographie. Elle part d’un personnage, Céleste, une jeune fille innocent et naïf du monde qui l’entoure. Elle ne sait rien faire et progressivement apprend. Son mari l’a guide et la conseille. Grâce à la guerre, elle trouve une place auprès de Proust. Son statut d’auteur de génie lui permet des folies et des comportements excessifs. Une grande patience est demandé pour vivre à ces côtés. Céleste est parfaite pour cela. A travers elle, on voit aussi l’ensemble de la société qu’elle rencontre à son travail et aussi à l’extérieur.

La bédéaste possède un grand talent de dessinatrice. Déjà, la couverture est superbe et donne envie de s’approprier l’objet livre pour s’y plonger. Tout est dit simplement avec beaucoup de délicatesse et de précision. C’est totalement à l’image de la bd. Une fois qu’on l’ouvre on est tout autant subjugué par ce travail dans les nuances de vert, mauve et jaune. Tout est distillé avec beaucoup d’élégance et de réflexion. On se laisse porté avec plaisir sans voir le temps passé. Le fait de mélanger deux temporalités est assez ingénieuse pour montrer que c’est un souvenir qui est partagé. Donc ce n’est pas forcément la réalité qui nous est compté mais une interprétation via le regard d’une personne. Au final, on n’a pas envie de rester sur notre faim. Par conséquent, on va se procurer la suite pour savoir comment Céleste se réconcilie avec Proust et devenir des amis. Attention tout ça, c’est véridique.

Une lecture agréable et qui rend hommage à l’amitié sincère entre deux êtres que pourtant tout sépare.

2 réponses à « Céleste – Tome 1 – Bien sûr, Monsieur Proust » – Chloé Cruchaudet »

  1. Avatar de Les paravers de Millina

    Je suis du genre à fuir Proust. On me la souvent dépeint comme pompeux et aimant les descriptions. Bref à tort ou à raison mais je ne m’y suis jamais attardée. Tu m’as donné envie de l’aborder autrement et peut-être avec cette bd. Chapeau !

    1. Avatar de noctenbule

      Merci à toi. Je t’avoue que je partage ton avis sur Proust. Mais le fait de l’aborder à travers le regard d’une femme simple et authentique m’a permis de mieux l’apprécier.
      Merci beaucoup de ton gentil retour.

Laisser un commentaire

Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.