
Le monde est assez complexe. Un enfant pose de nombreuses questions par rapport à ce qu’elle voit ou qu’elle entend. Sa mère prend le temps d’y répondre.
4e de couverture
Pourquoi certains sujets sont-ils tabous entre adultes et enfants ? De quoi a-t-on peur ? D’être embarassés par nos émotions ? De mal expliquer ? Pourquoi chercher à tout prix « les mots justes » alors que parfois, juste des mots suffisent ?
Marinette, c’est toi, c’est moi, c’est nous avec toutes les questions qu’on s’est tout.e.s posées et qu’on a tout.e.s eu envie de poser aux autres, sans parfois oser.
Consentement, homosexualité, masturbation, deuil, allaitement, handicap… A travers 10 histoires courtes, Marie Papilon aborde avec humour et bienveillance des sujets de société considérés parfois comme tabous.
Sous les pinceaux de Blanche Sabbah, Marie et Marinette prennent vie, nous livrent un tableau juste, poétique et sincère de notre époque, avec ses contradictions et ses absurdités. Au fil des pages se révèle une métaphore de la relation enfant-adulte, donnant lieu à un ouvrage inclusif, faisant appel aux souvenirs de chacun.e.
Destiné à tou.t.es, ce livre est avant tout un moment de partage, de transmission et d’ouverture au dialogue, pour porter un regard sensible, enfantin et innocent sur les situations de la vie auxquelles nous sommes confronté.e.s

Mon avis
Quand vous entendez le nom de Blanche Sabbah, vous pensez aussitôt à la bande dessinée « Mythes & Meuf ». Avant cela, elle s’est illustrée dans une bd pour les parents « Marinette – 20 histoires sur la vie ». En quelques pages, avec son style direct qui n’est pas sans rappeler Claire Bretécher, elle montre l’échange d’une mère avec sa petite fille qui lui pose des questions concrètes. Il y a un âge où les enfants restent curieux de comprendre ce qui les entoure avant de repasser en phase narcissique. Ainsi on a des réponses simples et efficaces à des interrogations concrètes sur l’amour, la différence, l’allaitement, la mort… Bref, tout ce qui concerne le quotidien. Aucun doute que plus d’un parent se reconnaîtra dans les questions de leur progéniture. La fillette ici écoute la réponse et s’approprie les concepts. C’est presque un monde idéal tant de communication, d’écoute et de bienveillance. Cette démarche est la volonté de la scénariste Marie Papillon. Elle voulait un outil pratique et pédagogique. Sans omettre qu’il faut débuter jeune pour apprendre la tolérance, l’ouverture, la curiosité… Et qu’il ne faut pas cacher ou mentir sur ce qui peut gêner comme la masturbation ou l’homosexualité. Car en étant gêner sur des choses aussi simple cela induit un tabou ou quelque chose de sale ou malsain ce qui n’est pas le cas. La bédéaste conclut la plupart de ces courtes histoires avec un rebondissement humoristique où la fillette identifie la complexité des choses et les détourne. C’est léger, sympathique et idéal à offrir à des parents d’enfants entre 6 et 8 ans.
Une bd accessible, légère et qui met des mots concrets et compréhensible sur les interrogations des plus jeunes.

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