22h05 rue des Dames

Il y a des artistes qui ont marqué leur temps et qui ont été oublié. C’est le cas d’Albert André qui a été proche de nombreux impressionnistes. Béatrice Roche et Jean-Noël Criton ont décidé de lui redonner vie dans une bande dessinée.

4e de couverture
Dans ce roman graphique, Béatrice Roche et Jean-Noël Criton, co-auteurs, nous proposent une traversée des temps forts de la vie du peintre Albert André (1869 – 1954). Longtemps conservateur du Musée de Bagnols sur Cèze qui porte aujourd’hui son nom, Albert André a transformé ce lieu en un Musée d’art moderne parmi les premiers du genre.

Conservatrice en chef du patrimoine et directrice de la conservation du Gard, Béatrice Roche veille à faire découvrir au public l’oeuvre du peintre Albert André. Expositions, conférences, publications…les invitations à « rencontrer » le peintre gardois sont tout à la fois régulières et singulières pour cette désormais spécialiste du peintre.

Ce premier roman graphique co-écrit avec le dessinateur et auteur gardois Jean-Noël Criton marque une nouvelle étape des plus originales de cette attention à faire vivre l’art d’Albert André. De ce travail de co-écriture tissée de mots et illustrations est née une exposition* : un autre plaisir de lecture.

Mon avis
La vie parfois permet de faire de belles rencontres. Ainsi la gentillesse de Béatrice Roche m’a permis de lire une bande dessinée très intéressante dont elle a collaboré. A la première lecture, Albert André (1869 – 1954) n’est pas un nom connu. Pourtant, on découvre un artiste talentueux et très influent. Albert André a été certes un peintre post-impressioniste et aussi un audacieux conservateur du musée de Bagnols-sur-Cèze. L’ancienne conservatrice en chef du Patrimoine du Gars s’est associé à Jean-Noël Criton, scénariste et dessinateur. Ensemble, ils retracent sa vie d’une très grande richesse. A l’âge de 20 ans, il quitte Lyon pour Paris pour se former à la peinture. En 1895, il devient un artiste important de la scène parisienne grâce à des marchands comme le fameux Paul Durand-Ruel. Son travail lui a permis de construire de solides amitiés avec les artistes émergeants qui l’aide pour son musée comme Renoir, Pissarro, Monet ou Signac. En plus, il a rencontré l’amour et adopte une jeune femme. La donation de 1990 et le legs de 2006 de Jacqueline George-Besson permet à la région de pouvoir valoriser le territoire avec l’art et faire des actions avec les citoyens de tout âge. La bande dessinée est accessible à tout le monde, qu’importe l’âge, la situation sociale ou ses connaissances en histoire de l’art. Un jolie hommage passionnant qui nous donne envie de voir ces peintures en vrai. On comprend que l’Histoire s’écrit en fonction des auteurs. Il reste à tout à chacun d’aller plus loin et d’écrire son parcours artistique.

Une bande dessinée qui mérite sa place dans notre bibliothèque qui montre la force des idées et des représentations.