
La mort est quelque d’irrémédiable. Pourtant cela reste quelque chose de tabou. Davy Mourier décide de mettre les pieds dans le plats. Ames sensibles s’abstenir.
4e de couverture
Toujours dans sa veine autobiographique, Davy Mourier nous fait rencontrer la mort en direct… Au programme, une expérience inédite ! Car, le temps d’un album, le chroniqueur-animateur-réalisateur- acteur-auteur découvre un nouveau métier… le voilà transformé en stagiaire-thanatopracteur : ce délicat travail qui consiste à donner la meilleure apparence possible aux personnes décédées. Après ça, vous ne verrez plus votre vie, ni votre mort, comme avant.

Mon avis
Davy Mourier est connu grâce à sa série « La Petite mort ». On suit les aventures de la faucheuse et de sa famille. Un quotidien pas si facile et qui incite à rire de la fatalité. Alors pourquoi ne pas essayer d’en savoir plus sur cette étrange entité si importante dans la vie de chacun. Il décide de prendre le taureau par les cornes pour en savoir plus sur ce sujet qui lui tient à coeur. Rien de tel qu’un stage de découverte chez une thanatopractrice. Il n’a pas été facile de trouver quelques jours chez un professionnel. Ce n’est pas sans une certaine appréhension qu’il se rend sur place. Voir des cadavres ne se fait pas sans crainte. Par chance, la personne qui l’accueille lui explique tout avec beaucoup de pédagogie et de respect des cadavres.

Petit à petit le monde de la mort se dévoile avec précision. Les informations concrètes se succèdent. Parfois, il faut tenir son estomac car tout le travail de vidange et de mise en beauté d’un corps nous sont racontés en précision jusqu’au détail comme les bidons de sang ou le mode d’emploi pour coudre une bouche. Une façon de moins appréhender la suite surtout quand on apprend que la décomposition commence après 4 minutes sans oxygénation. L’humour est présent car rien n’arrête Davy Mourier même pas la mort. Tout sujet, peut être traité à la fois de façon sérieuse et drôle. Il faut s’accrocher à plus d’un moment. Car c’est difficile de ne pas voir un membre de sa famille se faire vider comme de l’huile d’un moteur. L’aspect écologique est également abordé avec le souci du formol très polluant, le cercueil en bois obligatoire, la pollution de l’air… Mourir a un impact global. Une lecture qui ne laisse pas insensible et que l’on offre pas à tout le monde.
Un livre étonnant à l’image de ce geek curieux et singulier qui maîtrise l’art de rendre tout drôle et intéressant.

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