22h05 rue des Dames

Charlie se retrouve orphelin bien qu’il soit un objet. Par chance, quelques individus décident de prendre le risque de l’aider. Mais aura t’il le choix de ne pas adhérer à l’ALA?

4e de couverture
Charlie est un hybride mi-humain mi-chimpanzé. Alors que l’ALA tente de le rallier à sa cause, il se met à dos la population locale et le FBI…

Les choses prennent de l’ampleur, de nombreuses personnes s’en mêlent, et le feu est mis à la maison de Charlie qui perd, dans l’incendie, les personnes qui lui étaient les plus chers. Qui a bien pu faire une chose pareille…?

Mon avis
L’impact émotionnel reste fort pour ce quatrième tome. Charlie a perdu ces parents. Le FBI et d’autres veulent le retrouver soit pour l’enfermer ou soit pour le tuer. Par chance, le shérif très opposé à l’humanzee a changé d’idée. Il l’héberge et demande en parallèle de devenir le nouveau propriétaire de cet atypique objet. Ce moment illustre parfaitement la force d’un discours construit, passionné et motivé. Le père de Charlie n’a pas voulu fuir car pour changer les choses, il faut faire face à la violence et la peur des autres. Ce n’est pas en fuyant face à chaque provocation que l’on contribue à des petites modification de société. Il suffit parfois de convaincre juste un individu. Une note d’espoir qui est important à souligner. Et c’est aussi très réaliste puisque cela peut s’appliquer à toutes les situations. Une manière également de dire que l’on peut lutter contre les extrémistes et les intégristes aussi.

Le shérif a même démissionné pour pouvoir garder Charlie auprès de lui. Même s’il retrouve son poste, cela souligne la forte volonté d’un être et de son épouse. Lucy est toujours de la partie. Il ne faut pas se fier à la couverture car la scène de la plage ne sera pas présente. Elle reste auprès de son ami et se bat pour qu’il puisse devenir un citoyen. Les obstacles sont nombreux. On n’a pas le temps de s’ennuyer. L’aspect sur la consommation d’animaux est plus prégnante. L’élevage intensif et le massacre qui s’ensuit deviennent plus centraux. L’aspect du véganisme est plus secondaire.

L’ALA est très présent car elle continue ses actions ultra-violentes. Elle vient de tuer un sénateur, vider comme un porc. L’ensemble des parties défend des intérêts que le lecteur ne connaît pas vraiment. En fin de tome, nous assistons à un retournement de situation des plus inattendu. C’est abordé suite à la fin tragique d’Eva qui laisse un message pas si énigmatique. Impossible de s’arrêter là. Car la question du droit des animaux prend une autre dynamique.

A nouveau le mangaka confronte les idées et les points de vue ainsi que la complexité entre les citoyens et les politique.

L’avis Les voyages de Ly : « Encore une fois, cette série frappe très fort. Elle mélange habilement le tout : tranche de vie, réflexions, politique, droits des humains, droits des animaux, adolescence etc. Elle nous fait réfléchir, même rire parfois, et très mal par moment aussi. »

L’avis Les Blablas de Tachan : « Et à la place, on a des évolutions surprenantes qui sortent un peu de nulle part et semblent là pour nous provoquer alors qu’il n’y en avait pas forcément besoin sur ces deux domaines, avec tout ce qu’il y avait déjà à faire. Je ne sais pas trop où veut aller l’auteur et surtout comment il veut y aller. C’est la première fois où je vois poindre quelques craintes, alors qu’avant c’était un OUI inconditionnel. «