Le titre de roi fait rêver. Même si celui qui est à se poste ne vit pas longtemps. Qu’importe, pour l’avoir, ils sont prêts à tout dont tuer tout ceux qui sont sur leur chemin.

4e de couverture
La Chine, qui n’est pas encore unifiée, traverse une grande guerre de cinq siècles. Shin, un jeune garçon contemporain de ces temps violents et houleux, cherche, par la seule force de son épée, à se faire un nom sous les cieux !!

Mon avis
Que lire après « Vinland Saga »? Le conseil du libraire s’est dirigé vers « Kingdom ». N’écoutant que son enthousiasme, me voilà repartie avec cette petite pépite. En voyant le graphisme, on pourrait s’attendre à un vieux manga. On s’habitue vite à l’aspect arrondi et net de ce que l’on peut lire d’habitude. Mais pas du tout, il date de 2006 au Japon. C’est le style de Yasuhisa Hara qui utilise aussi la densité des noirs pour créer un univers assez obscur. La série « Kingdom » arrive en France en 2016. On est en plein coeur d’un pays qui connaît des torpeurs. Le roi avait deux fils. Un désigné pour régner et l’autre pour faire sa vie comme il veut. Seulement le second refuse ce choix et décide de tuer son demi-frère pour diriger le pays et devenir roi. A partir de là, le sang ne va arrêter de couler. Des corps vont être tranchés, des têtes coupées, des boyaux déversés au sol. Il faut qu’un laisse gagner l’autre pour que tout retrouver son calme.

Bien entendu, rien ne va se passer ainsi. Ce récit nous est présenté à travers le héros Shin. Cela fait des années qu’il s’entraîne avec son ami, Hyou. Tout deux sont des enfants abandonnés recueillis par un homme de la société. Mais un jour, un riche noble achète Hyou. Shin ne le revoit que pour son dernier souffle avec une mission à accomplir. Malgré la douleur de perdre une partie de lui, il doit accepter la situation. Il doit protéger le roi, sosie de Hyou. Rien ne se fait de guetter de coeur. Un troisième personne se greffe à cet étrange duo, avec un enfant déguisé en gros oiseau. A eux trois, ils doivent changer l’avenir de la Chine. Est-ce que leur art du combat suffira? Tout ça nous est raconté dans un tome de 216 pages. Le mangaka prend le temps de nous immerger dans le récit et poser le cadre. On pense forcément aux mangas qui évoquent la conquête de Nobunaga pour unifier le Japon. Même si là, il y a moins de gloire et de stratégie dans les affrontements. D’autant plus que les personnages sont physiquement très marqués. Ce qui permet d’identifier assez vite ceux qui sont gentils des autres. On reste dans un système binaire assez classique, du moins pour le moment. La psychologie est un peu exploitée pour montrer les méthodes pour manipuler les autres pour les rallier à sa causes. Rien de tel qu’un peu de manipulation avec la hardiesse de la langue et la force de la sémantique pour flatter les égos des plus riches et des plus peureux. Même s’il y a un risque de perdre un peu de la finesse dans la traduction, cela est bien proposé. Au final, on passe un très bon moment de lecture qui ne peut que nous inciter à poursuivre cette très très longue série.

Un premier tome passionnant qui nous plonge au coeur d’une guerre qui n’a pas encore son nom. Les enjeux sont importants et les morts vont être conséquent.

L’avis Les Blablas de Tachan : « Les débuts d’un voyage épique totalement prenant avec une belle appropriation de la culture chinoise, de ses mythes et son histoire, sous un trait réaliste efficace qui ne manque pas d’impact. Je comprends pourquoi Kingdom a conquis un aussi large lectorat ! »

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