
Il fait trop chaud pour travailler. Donc une pause s’impose. Rien de tel qu’un magazine drôle et impertinent pour vous rafraichir les idées.
Après Instagram, la publication de bons albums, Mâtin! arrive sous la forme d’un magazine estival. Quand est-ce que les lecteurs ont le temps de lire? Pendant les grandes vacances d’été. Tous les espaces sont les bienvenus pour accueillir le petit pavé qui mélange bande dessinée, reportages, articles, horoscope et des jeux. Qui a dit que l’on ne pouvait pas se distraire intelligemment? Si vous suivez déjà le fil sur les réseaux sociaux vous connaissez déjà Mamie Mâtin, les bout-en-train littéraires de L’École des Lettres, les enquêtes animalières de Sandrine et Flibuste, l’immersion de Silki dans la culture française de Kimchi-Baguette, les adorables Philibert et Julie passionnés de jardins des Petites Leçons de permaculture ou encore Bobika l’homme contracepté qui adore le remonte couilles du Cœur des Zobs. Ne croyez pas que vous avez déjà tout découvert de leur travail. Si ces noms ne vous évoquent rien, pas de panique. C’est d’autant mieux, car vous allez découvrir une multitudes d’artistes talentueux. Ils possèdent des talents communs comme d’avoir une imagination débordante et un esprit critique assez développé. Vous trouverez forcément une forme de réjouissance intellectuelle et de détente totale face à la pléthore des sujets abordés. Vous vous demandez à quoi servent les moustiques? Comment on exploite du lithium? Vous vous savoir quelle eco-anxieuse vous êtes? Vous aurez les réponses. La question maintenant est est-ce que vous oserez les lire?

Le magazine « Pilote », « grand magazine illustré des jeunes », fait ces premiers pas dès 1959 avec à son bord rien de moins que René Goscinny et André Uderzo. Dans les années 70 émergent une bande dessinée plus adulte. À partir du n° 321, le journal avait adopté ce sous-titre, « Mâtin quel journal ! » tout en s’autoproclamant « le journal qui s’amuse à réfléchir ». D’ailleurs de nouveaux créatifs rejoignent l’aventure comme Gotlib, Fred, F’Murr… En 1989, l’aventure se termine. Dargaud décide de faire découvrir autrement ces publications ainsi que ces artistes. Le 30 juin 2020, il lance son pure player sur Instagram avec une publication quotidienne à 7h07. Sous forme de courts strips (10 cases), avec un ton ludique et déclamé, on doit donner à sourire et méditer autour principalement de la protection de la planète. Derrière tout ça, il y a des experts dans le domaine écologique, des artistes émergeants ou confirmés… bref une belle brochette de passionnés. L’engagement de l’éditeur va plus loin, puisqu’il publie des recueils des publications en album papier. Et attentions, imprimés en France, sur du papier issu de forêts durablement gérées. Des convictions jusqu’auboutistes. La place d’un magazine d’été a totalement sa place surtout qu’il n’y en aura qu’un, du moins cette année. On retrouve l’esprit festif des lectures en ligne sauf que là nous avons presque 180 pages. Il nous est possible de lire tout d’un coup ou par bribe. On rit, on sourit, on colle des post-it… Il ne manque pas d’informations importantes comme le fait qu’il faut entre 400 000 et 2 millions de litres d’eau pour avoir 1 kg de lithium et il en faut 7 dans un voiture électrique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Mais en usage, la voiture électrique ne pollue pas. On vous prévenu que allez cogiter pour mieux comprendre le monde. Vous savez ce que vous dévorer bientôt.
Un magazine qui fait plaisir à lire et à offrir.

Laisser un commentaire