
Aimeriez-vous recevoir un courrier sans expéditeur chez vous? Surtout si l’on vous déclare un amour inconditionnel? C’est cela que relate Stefan Zweig dans « Lettre d’une inconnue« .
Un romancier, rentre d’un long séjour. Son domestique lui apporte le courrier, un bon thé et un cigare. Confortablement installé, il va ouvrir un intrigant courrier qui lui est adressé mais aucun expéditeur, étrange.
Il ouvre l’enveloppe et va lui apparaître une histoire incroyable. Comme une voie d’outre tombe, une femme à travers une unique lettre va raconter son histoire, sa passion, sa vie. Le point important l’amour inconditionnel pour cet auteur. Un regard de cet homme lors de ces 13 ans et toute sa vie bascula. A jamais, elle décida de consacrer sa passion, à lui dont elle ne sait rien. De nouveau, elle le rencontra à son adolescence lors d’une nuit passionnée qui lui permis d’avoir un enfant. Quelques années passèrent, de nouveau il l’a séduit, comme si ce fut une première rencontre. La nuit d’amour suivi d’une rémunération lui brisa doucement le coeur. Ces amants qui financent les études de son fils adoré, se souviennent d’elle mais pas lui, jamais.
« Seuls les enfants solitaires peuvent garder pour eux toute leur passion : les autres dispersent leur sentiment dans des bavardages et l’émoussent dans des confidences; ils ont beaucoup entendu parler de l’amour, ils l’ont retrouvé dans les livres, et ils savent que c’est une loi commune. »
Ces rencontres impromptues ne la dérangent pas, l’arrangent même, car c’est dans son caractère d’être volage. Elle lui dévoile sa vie car son fils vient de lui être arraché par la grippe et par conséquent son essence vitale. Elle peut lui avouer sa passion, le fait qu’elle ne l’a jamais oublié en lui faisant parvenir à chaque anniversaire des roses blanche jusqu’à aujourd’hui du moins. Jour de ces 41 ans, signant sa mort mais son amour éternel.
Un livre qui se dévore à une vitesse surprenante. On peine à croire que c’est un homme qui écrit les tourments de cette femme, de sa passion. Mais la femme reste un être faible et tellement sensible d’un rien. La pauvre va gâcher sa vie pour un homme qu’elle n’a rencontré vraiment que deux fois et qui n’avait aucun intérêt pour elle. Alors que l’homme lui vit sa vie et en profites. Normal pour un auteur de cet époque aussi. Je me suis identifié à un moment à cette douleur liée à l’amour, une douleur que nous avons tous connu à un moment où à un autre. Même si elle ne va pas aussi loin dans la folie.
Cinéma
Adapté en 1948 sous le titre éponyme du livre par Max Ophüls puis en 2001, en téléfilm par Jacques Deray.
Du même auteur
24h de la vie d’une femme
Lecture commune proposé par MetaphoreAddict, si cela vous intéresse n’hésitez pas à vous inscrire.
Son avis du roman : metaphorebookaddict.wordpress.com/2013/05/06/lettre-dune-inconnue-stefan-zweig/






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