Les années douces – Tome 1 – Jirô Taniguchi

Parfois à travers ces habitudes, on rencontre un homme. Tsukiko partage des moments simples du quotidien avec son ancien professeur. Depuis, sa vie devient moins morne.

4e de couverture
Dans le café où elle a ses habitudes, une trentenaire, Tsukiko, fait la connaissance d’un homme solitaire et élégant, de plus de trente ans son aîné. Elle réalise qu’elle le connaît : il fut autrefois son professeur de japonais.
Elle est célibataire, il est veuf. Complices, ils prennent l’habitude de se revoir dans le même café, au hasard de leur emploi du temps, puis, bientôt, d’improviser des sorties ensemble. Insensiblement, à petites touches légères, une connivence s’établit, puis une véritable affection, et peut être même…
Ce sont ces rencontres que retracent une à une les chapitres des Années douces, chacune comme une histoire à part entière : la cueillette des champignons, les poussins achetés au marché, la fête des fleurs ou les vingt-deux étoiles d’une nuit d’automne.
Un récit pudique et délicat, tissé de bonheurs fugaces et d’enchantements saisis au vol : Jirô Taniguchi au meilleur de son art.

Mon avis
Jirô Taniguchi adapte le roman d’Hiromi Kawakami. Il lui insuffle cette douceur qu’il maîtrise si bien. On suit une tranche de vie où Tsukiko et un ancien professeur, passent des moments informels. Ils se retrouvent sans se fixer de rendez-vous dans des restaurants de quartier. Parfois, ils restent côte à côte sans vraiment échanger. Progressivement, le lien devient plus fort et sortent faire des escapades comme aller au marché ou ramasser des champignons. Rien n’est dans la précipitation. On prend le temps de savourer un saké chaud, des tiges de lotus frits, du soja fermentée au thon.. Aller doucement, cela change vraiment des autres habitudes de lecture. D’autant plus que le dessin est d’une grande finesse et délicatesse. La couleur est totalement inutile car il n’est nécessaire de sublimer avec des teintes partout. Comme d’habitude, le mangaka travaille dans la sobriété et dans la valorisation de l’émotion simple ainsi qu’authentique. Les paroles ne manquent pas. Les silences sont tellement lourds de sens. On se laisse porter avec plaisir, sans avoir d’attente spécifique. Les thèmes abordés comme l’amitié, l’amour, la solitude, la vieillesse… le sont avec finesse et élégance. Tout le monde peut se retrouver dans cette amitié singulière et sincère. On ne peut rester de marbre et on a envie de lire la suite.

Un tome plein de douceur comme on aime en lire. On prend le temps et parfois ça fait du bien cette simplicité.

L’avis Les Blablas de Tachan : « En conclusion, j’ai apprécié l’ambiance poétique et mélancolique de ce titre ainsi que l’angle de l’histoire mettant en scène les rencontres entre un professeur à la retraite et son ancienne élève devenue adulte. « 

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