Loire – Etienne Davodeau

Certains ont développé un lien particulier avec la Loire. Proche de ce cours d’eau, il y a des souvenirs, des rires, des larmes… Etienne Davodeau nous propose une histoire touchante rattachée à l’amour.

4e de couverture
Louis reçoit une invitation d’Agathe, une femme qu’il n’a jamais oublié bien qu’elle ne lui ait jamais donné de nouvelles.
Intrigué et ému par le souvenir des quelques années passées avec elle au bord de la Loire, il ne résiste pas à l’idée de revenir près du fleuve et auprès d’Agathe, qui a réservé une surprise aux gens qui l’ont aimée.

Mon avis
Le nom d’Etienne Davodeau fait vendre. On comprend pourquoi cette bande dessinée a connu son petit succès. Au titre, on pourrait croire que l’on va nous parler du statut du fleuve comme être vivant. Il n’en ait guère question. Néanmoins, la question environnementale est légèrement évoqué. Elle est surtout vue à travers un regard générationnelle. Le groupe de sénior qui se retrouve pour fêter la mort de leur ancienne conjointe discute de leurs souvenirs et de leur rapport au monde. La question de l’avion vient sur la table pour réduire son empreinte carbone. Bien entendu, cela amène à discussion car pas de consensus. Nous avons ceux qui s’en foutent, ceux qui ne veulent qu’on les emmerde avec ces fadaises et ceux concernés. « – Et puis sont arrivées ces histoires de « bilan carbone ». Et prendre l’avion est devenu un souci. Celui que j’ai pris pour venir ici a été retardé parce que des gens étaient entrés sur le tarmac. – Des écoterroristes! – Hahaha! Des gens de vingt ans… Nous aurons vu ce mode de transport comme un fantasme, puis comme une banalité. Maintenant, c’est une honte. Et tout ça, sur une seule génération : la nôtre. » (p. 55).

Le plus important est une femme exceptionnelle qui a changé la vie de ces vieux venus lui rendre hommage. Ils ne manquent pas d’histoires sur leur période à deux. La nostalgie est bien prégnante ce qui permet de rendre chaque personnage attachant et réaliste. Les paysages à l’aspect pastel apporte beaucoup de beauté et de simplicité. L’onirisme est au rendez-vous et c’est ça qui change notre rapport à un lieu. Nous sommes tous rattachés à des espaces selon ceux que l’on rencontre et qui nous font vivre des émotions fortes. On se laisse porter page après page simplement. L’engagement est absent contrairement aux tomes précédents ce qui surprend un peu. Cela reste un agréable comme une parenthèse de lecture.

Un voyage au coeur des souvenirs qui ont donné des couleurs et des saveurs à la vie.

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