Antoine vient de perdre Lucette, avec qui il a vécu 54 ans. Il sait qu’il peut compter sur ces deux amis septuagénaires, Mimile et Pierrot pour être là pour lui. Et quand, il dérape suite à une ancienne querelle amoureuse, une aventure surprenante va se mettre en place pour le plus grand plaisir du lecteur.
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Mrs Palfrey, Hôtel Claremont – Elizabeth Taylor
Millefeuille – Leslie Kaplan
4ème de couverture
Les jours précédents avaient été pénibles, très pénibles, il se le disait en se traînant vers la cuisine et en se faisant du café, il aurait aimé, il pensait, les effacer, les supprimer, ne plus du tout avoir à y penser. Eh bien n’y pensons plus, il se le dit avec une vigueur qui contrastait avec ses gestes lents et mous, eh bien n’y pensons plus. La radio lui indiquait qu’on était le 1er septembre, Tant mieux, dit Millefeuille à voix haute, tant mieux, à bas l’été, dit encore Millefeuille, vive l’automne, vive la rentrée, vive la reprise, vive les gens qui travaillent, à bas… Il s’arrêta, chercha, et dit très fort, Tout le reste, à bas tout le reste. L’adversaire avec lequel il débattait n’était autre que lui-même, bien entendu, mais en un sens, il fallait s’en méfier d’autant plus.
Un livre qui m’a emmené à la rencontre de Jean-Pierre Millefeuille. Il habite rue Bourdelle. Il est retraité. Il adore se balader dans la rue et discuter avec des inconnus. Et aussi, très important, il patauge dans la semoule.
Jean-Pierre que l’on appelle souvent juste Millefeuille, comme le gâteau. D’ailleurs, comme ce dernier, il possède plusieurs couche dans son identité. Veuf, il est entouré de quelques amis et son fils, Jean. Bien entendu, il a obsession : la mort. Passionné par Shakespeare, il relit de façon maniaque les livres ou des passages cela l’aide aussi à moins se perdre et avancer dans la rédaction de son article sur les rois.
Les petits chapitres se succèdent racontant le quotidien de se papi qui varie très peu. Par chance, à aucun moment ne nous est raconté ces problèmes gastriques. Les sursauts de clairvoyance côtoie les moments où il se perd en conjoncture surtout quand il voit la mort arrivé. Il ne veut pas mourir et n’arrête pas de répéter qu’il aimerait être immortel. La redondance m’ennui tellement que je n’avais qu’une seule hâte arriver à la fin du livre, à la page 233.
Lire la vie d’un vieil homme qui se perd en lui-même m’a rappelé tellement de personnages âgés proches ou lointaines de moi que cela ne m’a pas touché. Je me suis tellement ennuyée dans la découverte de cet homme qui reste en circuit fermé inlassablement. En tout cas, quitte à lire l’histoire d’un vieux autant en rire avec Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Prix
2012 : Welper – Fondation La Poste
Et puis Paulette… – Barbara Constantine
Les chats, s’est simple, il ne les aimait pas. Fourbes, sournois, voleurs et compagnie. A peine bons à chasser les souris et les rats. Et encore, si on tombait sur un bon. Question obéissance, on savait d’avance que c’était zéro. Et pour l’affection, c’était quand ils voulaient. Possible aussi que ce soit jamais!
Résultat : le soir même du déménagement, la boule de poils s’est installée sur son lit, sans qu’il ose le chasser, il était si petit…, le deuxième, sous l’édredon, collé tout contre lui, le museau dans le creux de l’oreille, carrément trognon, le quatrième, il faisait ses griffes sur les pieds du fauteuil, sans que cela n’éveille en lui le moindre pincement, la moindre émotion, et arrivé à la fin de la semaine, il mangeait sur la table dans un bol marqué à son nom. Manquait plus que le rond de serviette pour que ce soit complet!
4ème de couverture
Ferdinand vit seul dans sa grande ferme vide. Et ça ne le rend pas franchement joyeux. Un jour, après un violent orage, il passe chez sa voisine avec ses petits-fils et découvre que son toit est sur le point de s’effondrer. A l’évidence, elle n’a nulle part où aller. Très naturellement, les Lulus ( 6 et 8 ans ) lui suggèrent de l’inviter à la ferme. L’idée le fait sourire. Mais ce n’est pas si simple, certaines choses se font, d’autres pas…
Après une longue nuit de réflexion, il finit tout de même par aller la chercher.
De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s’agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d’enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette….
Et puis Paulette… ce livre, gros coup de coeur des libraires et de la presse, m’a tenté par son gentil résumé plein de bons sentiments. Un petit ouvrage qui nous emmène au pays des bisounours où tout est presque beau et gentil. Ces vieux qui décident d’habiter ensemble, de faire de la culture bio et pourquoi pas même installer des toilettes sèches.
Les pages se tournent avec douceur et rien ne perturbe la lecture. Bien au contraire, il est très pratique pour se vider la tête et penser à autre chose, voir à rien. Son soupçon de partage donne envie de croire au partage, à l’échange et à la générosité. Nous ne sommes pas vraiment dans une société au chacun ne pense qu’à soi, il peut être amener à vouloir aider les autres et sortir du carcan de l’épanouissement personnel par la consommation.
Un bon petit livre d’été, de plage histoire de lire du très léger et du positif.